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Balades Cosmiques

OSS 117 - Alerte Rouge en Afrique Noire - La critique

8 Août 2021, 00:00am

Publié par Norrin Radd

OSS 117 - Alerte Rouge en Afrique Noire - La critique

     Après deux OSS, qui ont signé le renouveau de la comédie française, le scénariste Jean-François Halin (ex-auteur des Guignols) reprend du service mais Michel Hazanavicius, réalisateur de Les Nuls – L’Emission et du Grand Détournement, laisse sa place à Nicolas Bedos. En homme de préjugés, je le sentais moyen, surtout après une bande-annonce qui sentait un peu le pétard mouillé (décidément, en France, on ne sait pas vendre un film).
     Finalement, c’est un peu le syndrome Kaamelott. Dès les premières minutes, on découvre une réalisation soignée, fluide, et une photo léchée. Cette fois, logiquement, OSS poursuit ses bonds de 10 ans dans le temps et nous projette à l’aube des années 80. Un environnement superbement reproduit, pour qui les a connues, où évolue un Hubert là encore, logiquement, vieillissant. Passé un générique somptueux en hommage à James Bond (et aux films des ZAZ), relégué aux limbes du service informatique, le voilà remplacé par un jeune blanc-bec aux airs de Crockeet dans Miami Vice (Pierre Niney, impeccable comme d’habitude).
     Bedos remplit son cahier des charges avec soin, en traitant le passage de flambeau d’une génération à une autre (non sans heurts), le rapport France-Afrique et le changement d’époque, d’une France conservatrice à la France branchée des eighties. Beaucoup d’allusions sont bien vues, sans être trop donneuses de leçons, et parfois proches de la réalité si on les compare au règne de Bokassa.
     L’humour est un peu différent des deux autres films, moins appuyé dans l’absurde, mais les gags s’inscrivent dans la continuité de l’intrigue sans nous en faire sortir. Tout fait sens et sert les thématiques du films, en nous arrachant souvent des sourires (OSS devenu un nerd, Micheline, les dictateurs remplaçables…).

     Bref, le contrat est rempli. Ce troisième opus reste cohérent sans trahir l’humour décalé d’un espion à la ramasse qui finit toujours par se sortir miraculeusement de toutes les situations.

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