Astérix
Le Papyrus de César
- Type : bande dessinée
- Genre : humour
- Scénario : Jean-Yves FERRI
- Dessin : Didier CONRAD
- Éditeur : Les Éditions Albert René
- Collection : Classique
- Date de parution : 22/10/2015
- Format : cartonné / couleurs
- Dimensions : 224 X 295 mm
- Nombre de pages : 48
- Prix : 9,95 €
- ISBN : 978-2864972716
Résumé éditeur
Deux ans après le succès d’Astérix chez les Pictes, les personnages créés par René Goscinny et Albert Uderzo sont de retour dans un nouvel album écrit par Jean-Yves Ferri et dessiné par Didier Conrad. Tous les ingrédients de la potion magique Astérix sont au rendez-vous : l’Histoire de Rome et des Gaulois est revue et corrigée à coups de gags et de jeux de mots en pagaille ! Par Toutatis ! En octobre 2015, toute la Gaule sera occupée… A lire LE PAPYRUS DE CESAR !
Critique
Difficile d'y échapper : la sortie d'un nouvel album d'Astérix reste toujours un évènement médiatique. Vous aurez donc forcément entendu parler de ce Papyrus de César, et c'est un peu là que le bât blesse : les quelques bonnes idées de ce nouvel épisode ont toutes été dévoilées avant même sa publication.
L'ouvrage se laisse lire sans déplaisir mais il faut bien l'avouer : on sourit rarement, et nous sommes à des années-lumière du génie d'un Astérix en Corse, par exemple. La faute à un manque de rythme et de gags flagrant, l'essentiel de l'humour de cette histoire basique (César a perdu un chapitre compromettant de ses Mémoires) reposant sur les allusions à Internet, les réseaux sociaux, et plus globalement sur la circulation de l'information. Un "coup de jeune" plus futé que le regrettable Le Ciel lui est Tombé sur la Tête, trente troisième album du Gaulois moustachu qui aura tristement conclu la participation d'Uderzo à la saga, mais trop lourdement basé sur des allusions faciles à l'évolution de la société et ses références modernes. C'est un peu le "syndrome Simpson", quand des auteurs en manque d'inspiration héritent du travail d'un génie à l'humour intemporel et s'inspirent de l'air du temps pour perpétrer son oeuvre. C'est la limite de l'exercice : sitôt vu ou lu, sitôt oublié.
En arrière-plan, derrière l'"originalité" de cette exploitation d'Internet, l'intrigue enquille paresseusement les passages obligés d'un Astérix : entre une baston forgeron vs poissonnier, Agecanonix court après les conquêtes féminines et Assurancetourix chante faux... Les auteurs ne prenant pas la peine de réinventer ces vieux ressorts comiques qui ont fait leur preuve, mais désormais un peu obsolètes... On trouvera même, parmi les rares jeux de mots (l'éditeur nous annonce pourtant des "jeux de mots en pagaille"), une blague sur les Numides proche d'une autre déjà faite dans un album précédent (Le Domaine des Dieux).