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Balades Cosmiques

Mission Impossible - Dead Reckoning : la critique

31 Juillet 2023, 00:00am

Publié par Norrin Radd

Mission Impossible - Dead Reckoning : la critique

Mission Impossible est aujourd’hui devenu - à l’image de la série dont il s’inspire - une saga à épisodes, avec pas moins de sept films au compteur (en attendant le prochain). Ce nouvel opus, Dead Reckoning, exploite un thème « tendance » : celui des intelligences artificielles. Un prototype de logiciel militaire devient ici conscient, et prend le contrôle de tous les outils numériques créés par l’Humanité. On pense donc fort naturellement à Terminator et Skynet, mais aussi à Tron Legacy, étant donné le traitement quasi-divin accordé à l’IA, omnipotente et omnisciente. Tributaires de leurs gadgets, devenus des outils de contrôle à distance pour l'IA, nos agents sont ainsi contraints de recourir aux bonnes vieilles méthodes de l’espionnage.

Un retour aux fondamentaux imposé, donc, avec quand même un peu de technologie, avec des agents jouant au chat et à la souris dans un aéroport ou changeant d’identité comme de slip, ambiance Guerre Froide. Tout du long, Dead Reckoning fait un peu penser à un tournoi de Rubik’s Cube, avec son intrigue en constante reconfiguration sur un rythme trépidant. De nouveaux personnages, de nouvelles menaces et de nouveaux enjeux entrent constamment dans le champ de l’action, en redéfinissant le plan méticuleusement mis en place par nos agents pourtant rompus aux imprévus.

Cette montagne russe d’événements présente toutefois un inconvénient. Débutant sur un ton inhabituellement sombre et solennel, le film bascule dans la comédie (réussie) dans sa deuxième partie lors d’une course-poursuite folle à Rome, puis retrouve son sérieux, avant de retomber dans la gaudriole. « C’est le cas dans tous les MI », me direz-vous, mais Protocole Fantôme trouvait un certain équilibre moins brutal en mêlant l’humour au drame.

L’ennemi n’est pas seulement virtuel, et précisons que les méchants au service de l’IA sont parfaitement réussis, notamment Pom Klementieff (la Mantis des Gardiens de la Galaxie) dans un rôle de tueuse sadique à contre-emploi. Notons également que les acteurs et les actrices se battent clairement eux-mêmes, chose tout à fait appréciable qui évite des cuts pour masquer les visages. Les scènes d’action sont d’ailleurs monstrueuses. Nous avons déjà évoqué la course-poursuite, scène d’action classique mais que chaque MI parvient à faire innover, mais on pourrait également louer la scène finale. Sans spoiler, une énorme séquence à bord de l’Orient-Express ne peut que faire penser à Titanic...

Malgré sa durée conséquente, Dead Recokning reste toutefois une première partie. La fin nous laisse donc un peu sur notre... faim. Mais le film élimine des pions pour mieux en introduire d’autres, en nous donnant ainsi l’impression d’un plan parfaitement calculé sur la durée (à la différence d’un Star Wars, par exemple). En attendant la suite...

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