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Balades Cosmiques

Hawkmoon T1 - Le Joyau Noir : la critique

22 Septembre 2022, 00:00am

Publié par Norrin Radd

Hawkmoon T1 - Le Joyau Noir : la critique

Hawkmoon n'est pas l'oeuvre la plus populaire de Michael Moorcock, surtout connu pour Elric. Elle a pourtant fait l'objet de deux cycles, liés au multivers de l'auteur via le thème de l'Ordre et du Chaos. Une adaptation en jeu de rôle dans les années quatre-vingt a rencontré un certain succès, et une nouvelle version est récemment parue chez Titam.

Pour résumer, nous sommes dans une sorte de post-apo médiéval, où la fin du monde a contraint l'humanité à se réorganiser selon un modèle féodal. Les Granbretons sont les grands vainqueurs de cette redistribution des cartes, et ils règnent sur l'Europe où résistent encore quelques bastions.

L'idée, pour Moorcock, d'origine anglaise, consistait à opposer sa détestation des carcans de sa propre culture (les Granbretons sont présentés comme des psychopathes sadiques) au sain mode de vie de la campagne (en l’occurrence la "Kamarg"). Londra est traversée par une Tamise rouge sang, gouvernée par un empereur dégénéré, là où des flamands roses géants se promènent dans la toundra camarguaise, pour résumer.

A l'image de l'adaptation d'Elric, également chez Glénat, la BD prend quelques libertés dans l'exposition de l'univers d'Hawkmoon. Par exemple, de mémoire, le roman s'ouvre directement sur la visite diplomatique du Baron Miliadus en Kamarg, en vue d'épouser la fille du Comte Airain. Celui-ci occupe une place d'importance dans le récit, et l'orientation narrative de la BD s’avère un peu déroutante pour les habitués du cycle. En outre, contrairement à Elric, où les sous-entendus cruels et sadiques de Moorcock sont explicitement montrés, la folie des Granbretons omniprésente dans Hawkmoon semble quelque peu atténuée... Il est bien fait référence aux jeux pervers de ces derniers dans une discussion, mais pour être immédiatement réfutée. Quant à l'empereur Huon, on s'attendait à quelque chose de plus... eh bien de plus dingue, au moins autant que la description qu'en fait Moorcock.

Bref, une adaptation pour l'instant un peu timide, vu le potentiel du matériau d'origine.

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