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Balades Cosmiques

critiques bc (cinema)

Batman v Superman - La critique

23 Mars 2016, 01:00am

Publié par Norrin Radd

Batman v Superman - La critique

C'est peu dire que j'attendais avec impatience ce Batman v Superman, alléché par les (trop) nombreuses bandes-annonces qui nous promettaient un film extrêmement riche en thématiques, personnages et bastons bigger than life. On nous annonçait déjà que tout cela n'était qu'un hors-d'œuvre, l'infime partie d'un film à tiroirs dont l'enjeu était de mettre en place la Justice League... Et on était en droit de le croire étant donné l'incroyable travail de Zack Snyder sur Watchmen. Hélas, vous l'aurez déjà compris, le film tout entier est contenu dans ses trailers, par ailleurs bien meilleurs que le long métrage en lui-même.

Passé un énième flash-back sur le meurtre des parents de Bruce Wayne et sa découverte de la batcave (on commence à connaître l'histoire), le film enchaîne ensuite des scènes plates sans queue ni tête avec pour alibi un complot ourdi contre Superman (mais par qui ? Mystère !) afin de le discréditer lors d'un procès public. À ce stade, on peut encore penser que la quasi-absence d'expositions (tous les personnages font irruption dans le film comme un cheveu sur la soupe) et l'enchaînement chaotique des événements correspondent à une volonté d'évacuer rapidement les passages obligés pour aboutir sur la véritable intrigue absente de la bande-annonce... mais non. Vous connaissez déjà tout le film, et son scénario déconcertant de simplisme : Luthor monte Batman et Superman l'un contre l'autre, ils se battent puis deviennent copains par magie et s'appellent subitement par leur prénom après avoir essayé de s'entretuer, puis Luthor nous sort un Doomsday de son chapeau histoire de faire plaisir aux fans, Wonder Woman vient faire un peu de figuration pour le quota et attirer un public féminin, le tout sur une musique systématiquement à côté de la plaque, et voilà c'est à peu près tout. Ah, si : vous aurez bien droit aux membres de la Justice League censés occuper toute la seconde moitié du film, lors d'apparitions de quelques secondes en noir et blanc sur des caméras de surveillance... Après Star Wars VII, le syndrome fan-service a encore fait des siennes ! Et je ne parle même pas de l'explication de la calvitie de Luthor, qui donne vraiment l'impression de se moquer du spectateur une dernière fois.

Pour résumer, Batman v Superman m'a fait penser à un épisode de série télé de milieu de saison, une série dont vous auriez raté le début et dont la fin est prévisible. À ce niveau-là, Snyder semble n'avoir rien compris aux erreurs de scénario de son Man of Steel, tout aussi décevant. Bref, un conseil : pour profiter de bonnes histoires n'allez plus au cinéma mais tournez-vous vers les séries, avec Daredevil par exemple. Et c'est moins cher.

Une scène étrange, bizarroïde tire toutefois son épingle du jeu, peut-être parce qu'elle est incompréhensible et inattendue, lors d'un cauchemar de Bruce Wayne où un voyageur temporel difficilement identifiable (Flash ?) vient le mettre en garde contre la tyrannie future de Superman...

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Deadpool - La critique

16 Février 2016, 01:00am

Publié par Norrin Radd

Deadpool - La critique

Deadpool est un film totalement déroutant, un OFNI (Objet Filmique Non Identifié) au sein de la pléthore d'adaptations de comics auxquelles nous avons droit depuis ces dernières années. Voilà qui est dit. Étonnant, surprenant, difficile à appréhender, et donc à critiquer...

Dès son générique d'ouverture en forme de note d'intention, le ton est donné afin de nous rassurer sur la fidélité envers l'ambiance déjantée du comic-book. Ensuite, le film souffle constamment le chaud et le froid, basculant sans transitions entre humour/gore/sexe/action/romantisme/horreur, insufflant ainsi un rythme certain au long-métrage mais en risquant de perdre en route le spectateur, ce d'autant plus que l'intrigue suit une narration éclatée faite de flash-backs. Pour enfoncer un peu plus le clou, le tout est ponctué de références et clins d'œil au second ou troisième degré (mais sinon, ça ne serait pas Deadpool) susceptibles de faire décrocher le public. Donc, pour résumer, Deadpool, ça passe ou ça casse.

Et bien en ce qui me concerne, pour être clair, ça passe. En s'amusant avec les codes de films de super-héros devenus pour le moins lassants, Deadpool tire son épingle du jeu en jouant la carte de l'autodérision tout en prenant au sérieux son axe principal, une histoire d'amour ultra-déjà vue mais qui fonctionne malgré tout grâce à l'investissement de Ryan Reinolds et Morena Baccarin. Le film parvient ainsi à ne pas être seulement drôle mais parfois touchant, dans les limites de l'exercice, mais tout de même. Ainsi, le réalisateur évite le piège d'une suite de sketches et vannes lourdingues sur la durée en nous proposant une véritable intrigue qui, si elle ne casse pas des briques, fonctionne.

Sinon, le film est assez avare en décors ou personnages (Deadpool s'amuse lui-même du faible nombre de X-Men faisant leur apparition pour des questions de droits) et le tout repose essentiellement sur le charisme du mercenaire défiguré et sur des scènes d'action réussies, mais la bonne volonté des auteurs, du réalisateur et du casting confère à l'ensemble un capital sympathie indéniable.

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Avengers 2 - L'Ère d'Ultron - La critique

23 Avril 2015, 00:00am

Publié par Norrin Radd

Avengers 2 - L'Ère d'Ultron - La critique

Critique

Sans surprise, Avengers 2 suit la tradition des « numéros 2 » en usage dans les adaptations de comics au cinéma : plus sombre, plus mature et plus spectaculaire. Sur ce dernier point, le film en met plein la vue dès son ouverture pour le plaisir des yeux mais en laissant un goût amer dans la bouche des plus âgés qui, face à des scènes d’action toujours plus spectaculaires et des effets spéciaux toujours plus perfectionnés, finissent par se sentir – lâchons le mot – blasés en regrettant presque le temps où les réalisateurs ne pouvaient pas recourir à une orgie digitale pour impressionner la galerie. Mais en remerciant le ciel que la technologie actuelle permette de mettre en scène ce qu'ils n'auraient jamais espéré voir sur un grand écran. Bref.

Malgré sa quantité de scènes d’action phénoménales, le mot n’est pas trop fort, Avengers 2 ne pouvait donc pas miser, étant donné la concurrence actuelle, sur ses seules prouesses techniques. Cela, les producteurs l’ont compris depuis un moment en confiant des « productions geeks » auxquelles ils ne comprennent pas forcément grand chose à des « réalisateurs geeks » qui, eux, les comprennent parfaitement. C’est par ce tour de passe-passe que la franchise Star Trek fut miraculeusement relancée sous la houlette de J.J. Abrams, désormais aux commandes de Star Wars. Mais revenons à Avengers.

Le film est en effet plus sombre, parfois proche du désespoir en faisant le choix de la noirceur dans ses thèmes, ses enjeux et ses affrontements : prise de contrôle par une intelligence artificielle et risque d’Apocalypse (on pensera ici forcément à Terminator), manipulations psychologiques par une sorcière… Et il touche juste quand il s’aventure sur les terres des souvenirs douloureux, des démons du passé, de la remise en question et de la culpabilité. Ainsi, entre deux grosses bastons à grande échelle, les scènes les plus intéressantes sont souvent les plus intimistes, avec une mention spéciale pour la relation entre Natacha Romanov et Bruce Banner, ambiance La Belle et la Bête, qui occupe ici une grande place.

D’une manière générale, les qualités d’Avengers 2 reposent d’ailleurs pour beaucoup sur le traitement de ses personnages : on sent que les auteurs souhaitent soigner la personnalité de chacun d’entre eux malgré leur nombre et leur diversité, tout en exposant comme il se doit les nouveaux arrivants (et je m’arrête ici afin de ne pas spoiler). Avengers 2 est donc plus profond qu’il en a l’air derrière le grand spectacle « boum-boum/vlam/bzzz », plus encore que le premier opus qui affichait déjà ses ambitions en la matière.

Tout n’est pas forcément parfait, il va sans dire : les scènes d'action sentent un peu le déjà-vu (et puis bon : le coup du type qui court vite, entre X-Men Days of Future Past et Flash, on nous l'a déjà fait !). De plus, dans sa première partie, par crainte de manquer de rythme, le film fait preuve d’un trop grand zèle en enchaînant rapidement les événements là où il aurait gagné, à mon sens, à se poser un peu afin d’exposer plus tranquillement ses enjeux. Ainsi, la création d’Ultron arrive un peu comme un cheveu sur la soupe, malgré sa préparation en amont, et bien qu’elle soit très astucieusement mise en scène. Un autre petit regret, tout de même : le look cosplay de Vision, réussi au niveau de sa personnalité, mais raté au niveau de l’apparence (les costumes étaient déjà le point faible du premier film).

Avengers 2 est donc le digne héritier d’Avengers 1 en jouant un numéro d’équilibriste, assurant le « fan-service » sans oublier de proposer un « vrai » film avec une histoire, des thèmes, des enjeux et surtout des personnages qui existent. Pour résumer : oui, j’ai aimé.

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The New Avengers T.2 - Secrets et Mensonges

Illustration & vidéo © Disney / Marvel. Tous droits réservés.

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