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Balades Cosmiques

Sorceleur T.3 - Le Sang des Elfes - La critique

13 Novembre 2017, 02:00am

Publié par Norrin Radd

Sorceleur T.3 - Le Sang des Elfes - La critique

Sorceleur

Tome 3

Le Sang des Elfes

 

  • Type : nouvelles
  • Genre : fantasy
  • Auteur : Andrzej SAPKOWSKI
  • Traducteur : Lydia WALERYSZAK
  • Éditeur : Milady
  • Collection : Gaming
  • Date de parution : 26/08/2011
  • Date de première parution (France) : 14/11/2008
  • Date de parution originale (Pologne) : 1993
  • Format : poche/broché/couverture souple
  • Dimensions : 177 X 110 mm
  • Nombre de pages : 480
  • Prix : 7,60 €
  • ISBN : 978-2811205706

 

Résumé éditeur

     Le royaume de Cintra a été entièrement détruit. Seule la petite princesse Ciri a survécu. Alors qu'elle tente de fuir la capitale, elle croise le chemin de Geralt de Riv. Pressentant chez l'enfant des dons exceptionnels, il la conduit à Kaer Morhen, l'antre des sorceleurs. Initiée aux arts magiques, Ciri y révèle bien vite sa véritable nature et l'ampleur de ses pouvoirs. Mais la princesse est en danger. Un mystérieux sorcier est à sa recherche. Il est prêt à tout pour s'emparer d'elle et n'hésitera pas à menacer les amis du sorceleur pour arriver à ses fins...

Critique

     "Il est clair que nous ne perdrons pas notre temps ni notre énergie avec une chose aussi primaire qu'un Signe de sorceleur."

Yennefer, magicienne, à Ciri, son élève

     J'aurais certes mis le temps, mais je suis enfin venu à bout de ce troisième tome du Sorceleur. Celui-ci est, il faut le dire, un peu plus ardu à lire que les deux premiers, qui se résument à des recueils de nouvelles. Après avoir exposé son univers et ses personnages dans des sketchs plus ou moins longs, l'auteur a choisi de poursuivre son intrigue par le biais du roman (d'habitude, on fait le contraire). On supposera que sa démarche répond au succès inespéré rencontré, et à la demande des lecteurs.

     Attention, pour la suite ça spoile un peu...

     Il est ici question de Ciri, petite princesse rencontrée par Geralt dans le second tome. Celle-ci s'avère être une sorte d'élue aux pouvoirs magiques très puissants sur qui tout le monde veut mettre la main. En réalité, c'est un peu plus compliqué que cela puisque Ciri était destinée, avant même sa naissance, à la suite d'un accord entre Geralt et ses parents, à rejoindre les rangs des sorceleurs. Ces derniers souhaitaient en effet veiller sur elle, en prévision de son destin d'élue.

     Ciri est dorénavant une adolescente. Les choses s'accélèrent, puis qu’après la destruction de son royaume, Geralt (qui avait renoncé à la garder auprès des sorceleurs) parvient à la sauver in extremis, et à l'abriter à Kaer Morthen. Dans la forteresse de sa confrérie, elle se voit ainsi formée (chose exceptionnelle pour une fille) au dur métier de sorceleur (mais sans lui faire subir de mutations). Cependant, ses nombreux amis et ennemis ne tardent pas à apprendre où elle se cache. Sans autre choix, Geralt doit recourir à ses alliées magiciennes et prêtresses afin de protéger Ciri, et l'aider à développer ses capacités pour la magie.

     Dans le détail, tout cela est encore peu plus compliqué, et c'est un peu le gros défaut que je reprocherais à la saga. En bon auteur d'héroïc fantasy, Sapkowski s'applique à complexifier les choses à outrance. Il nous décrit ainsi des contextes géopolitiques et autres prophéties de magiciens impliquant Ciri, en installant des longueurs qui n'ont pas lieu d'être. Cependant, il excelle quand il se contente de se concentrer sur ses personnages, extrêmement crédibles et attachants dans leur personnalité et leur comportement.

     Ainsi, tous les "éléments humains" axés sur des personnages au charisme indéniable me paraissent, mais cela n'est que mon humble avis, plus intéressants que les intrigues politiques et stratégiques autour de la future guerre en gestation dans ce tome. L'entraînement de Ciri à Kaer Morthen et ses petits soucis de jeune femme qui provoquent le désarroi des sorceleurs... Ou bien encore son apprentissage auprès de Yennefer, durant laquelle se développe la relation Geralt/Yennefer/Ciri pour en faire une sorte de famille recomposée (Geralt et Yennefer ne peuvent avoir d'enfants, et Ciri n'a plus de parents), dont les membres ne font que se croiser sans jamais rester unis...

     A tout cela s'ajoutent les rivalités affectives internes, quand le Complexe d'Oedipe s'invite dans la partie avec la jalousie de Ciri éprouvée envers Yennefer, pleinement femme et consciente de ses charmes, maîtresse occasionnelle de Geralt, auxquelles se succède la complicité, malgré la froideur et l'intransigeance de la magicienne progressivement conquise par le caractère bien trempé et l'intelligence de son élève...

     Ouf. Pour résumer, Sorceleur m'ennuie quand il se la joue grande fantasy, et me passionne quand il reste à hauteur humaine en faisant passer avec son intrigue l'évolution et le développement de personnages que nous avons appris à aimer. mais, avouons-le, quand arrive la dernière page, le besoin de lire la suite se fait sentir...

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