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Balades Cosmiques

The Mandalorian - Saison 2 - Épisode 8 (et dernier !) - La critique

19 Décembre 2020, 01:00am

Publié par Norrin Radd

The Mandalorian - Saison 2 - Épisode 8 (et dernier !) - La critique

     Huitième et dernier épisode de cette seconde saison de The Mandalorian, qui ressemble un peu à des montages russes. Un épisode génial, un épisode sympa, un épisode génial... Forcément, on pouvait s’attendre à un final épique, en apothéose d’une série qui représente actuellement, avec Star Wars Rebels, ce que l’on peut faire de mieux avec l’univers Star Wars.

     Alors attention, à partir de maintenant je vais spoiler comme un porc. L’épisode est diffusé depuis hier, je vous conseille d’attendre un peu avant de lire cette critique si vous voulez apprécier le twist final de malade à sa juste valeur.

     Vous êtes encore là ? Bien. Après son attaque-commando d’une base impériale utilisée pour stocker un minerai explosif, Mando a récupéré les coordonnées du croiseur de Moff Gidéon. Je sais, ça paraît étrange de connaître les coordonnées d’un astronef constamment en mouvement, mais c’est comme ça. D’ailleurs, où va-t-il ? Il se déplace en effet pendant toute la saison, mais sans atteindre sa destination... Enfin bref. Mando réunit une équipe qui va bien pour, vous savez quoi ? Une cinquantième attaque-commando ! Logiquement, les héros de ce final sont presque tous des Mandaloriens, ou assimilés comme tel (intéressante embrouille entre Boba et une Night Owl à ce sujet, au passage). Les Night Owls en première ligne, Boba Fett en transporteur, et en soutien Cara Dune et Fennec Shang, tout ce petit monde coordonné par Mando, dans un épisode riche et intense qui ressemble un peu à un braquage dans l’espace, façon Heat. Pour être précis, Boba reste en retrait, pour l’infiltration/exfiltration de la team, en attendant sa propre série (nous y reviendrons).

     Je suis un peu taquin car, sur la forme, cet épisode de quarante-cinq minutes n’a rien à envier aux films Star Wars. Si on veut être juste, même au sein de la seconde saison, il ressort nettement du lot et on est loin de l’aspect cheap de celui tourné par Rodriguez (il est vrai, arrivé à l'arrache sur le tournage pour un remplacement). Concrètement, un ton sombre et une violence dignes de L’Empire Contre-attaque, de l'action non-stop, des scènes iconiques et de l’épique en veux-tu en voilà, et beaucoup d'émotion. On se rend compte encore une fois que, malgré son aspect classique, la série est très bien écrite. Mando atteint son but à l'aide d'indices dispensées par ses rencontres successives (les Night Owls, Ahsuka Tano, Boba Fett...), il s’en tire grâce à des éléments acquis par ses victoires (l’armure, la lance...) à la manière d’un jeu vidéo, et tout se fait écho. Décidément, cette série est une merveille d’inspiration pour le jeu de rôle, avec son groupe hétérogène et ses missions en territoire hostile.

     Et donc bien sûr l’équipage du croiseur est dérouillé, Grogu retrouvé, Moff Gideon capturé après l’avoir jouée fourbe et un duel au sabre, mais l’intérêt n’est pas là. Je rappelle, une nouvelle fois, que je vais spoiler, ne venez pas vous plaindre après. Honnêtement, on s’attendait un peu à cette conclusion. Mando doit remettre Grogu à un jedi, et en cette période (cinq ans après Le Retour du Jedi), il n’en reste qu’un, Ahsoka n’étant plus jedi. Le dernier d'entre eux est donc, bien sûr, Luke. On pensait que Mando irait le chercher dans un endroit paumé mais, mais contre toute attente c’est finalement Luke qui vient à lui ! Au moment le plus désespéré, alors que les Dark Troopers s’apprêtent à massacrer notre commando de choc, l'élève de old Yoda vient récupérer baby Yoda pour le former à l'occasion d'une apparition mythique, magique. L'élève devient le maître, la boucle est bouclée. Et quand on a grandi en regardant Star Wars à la télé, je vous garantis que ça fait quelque chose. Il s’avère donc que Grogu, lors de son trip sur la pierre sacrée, s’est connecté à tous les jedi encore vivants, enfin un seul, qui a ainsi pu le localiser.

     Son introduction est tellement bien amenée qu’elle donne envie de chialer, surtout quand on la compare à son traitement dans Les Derniers Jedi. C’est lui ? C’est pas lui ? On ne veut pas y croire. Et on découvre enfin la nature de ses pouvoirs. Là où Mando galérait contre un seul Dark Trooper (gros clin d’œil à Terminator !), malgré son armure indestructible, ses armes et son expérience, Luke débarque sur le vaisseau sans la moindre protection et, les mains dans les poches, zigouille une armée de Dark Troopers. Le réalisateur (Peyton Reed, Ant-Man et la Guêpe) a l’intelligence de retarder au maximum la révélation pour faire monter la pression, et voilà qu’apparaît Luke au commando et au spectateur, tout en zénitude.

     Détail rigolo : il s’était bien gardé de le dire, n’hésitant pas à rebondir sur les rumeurs annonçant Sebastian Stan dans le rôle de Luke, mais c’est bel et bien Mark Hamill qui interprète Luke dans cet épisode, après un lifting numérique ! Alors certes, c’est un peu moins réussi que dans Rogue One, on sent que des images du Retour du Jedi ont été calquées sur son visage actuel, mais bon, globalement ça le fait.

     Passé le choc, Reed fait retomber la pression et conclut en douceur avec une scène émouvante très spielberguienne dans l'âme (je ne sais pas pourquoi j’ai pensé à E.T.), où Mando retire son casque en renonçant ainsi à son engagement mandalorien. Derrière la métaphore, il surmonte ainsi son trauma et renonce à son armure pour ouvrir son cœur aux autres : amis, femme, enfant... et accepte enfin son humanité.

     Petits regrets : on ne verra pas le grand amiral Thrawn ! Disney le garde sans doute sous le coude pour une saison 3 déjà signée. Et puis, toutes les questions ne sont pas résolues. Qui a sauvé Grogu de l’Ordre 66 (Luke n’était même pas né) ? Que comptent faire les partisans de l’Empire avec son sang ? Cadeau de consolation : attendez la fin du générique. Pour une fois, on n’a pas droit aux habituels dessins de pré-production, mais carrément à une scène d’épilogue. Boba et Fennec déboulent dans le repaire de Jabba, sur Tatooine, reproduit avec une fidélité hallucinante. Bib Fortuna a pris sa place, cinq ans et quelques kilos plus tard. Boba le dégomme et s'assoit sur le trône pour prendre la pose façon Conan, dans un plan iconique digne de Frazetta ! The Book of Boba Fett est annoncé pour la fin d’année prochaine, parmi la dizaine de productions Star Wars en chantier ! Ce qui nous permettra peut-être d’avoir la réponse à la question la plus importante du show : Boba et Fennec couchent-ils ensemble ? Bref, rendez-vous pris pour une nouvelle saison et une nouvelle série !

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