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Balades Cosmiques

The Mandalorian - La critique

15 Décembre 2019, 01:00am

Publié par Norrin Radd

The Mandalorian - La critique

     Bon, puisque tout le monde en parle, il n’y a pas de raison. Je me lance. The Mandalorian et son bébé Yoda étant en effet les sujets hype du moment, et malgré mon dégoût progressif pour Star Wars, devenu une machine à fric sans limite, j’ai donc fini par me laisser tenter, attiré par la sincérité du projet perceptible dans les bande-annonces et la promo (et par bébé Yoda).

 

     Et en effet, The Mandolorian présente des atouts indéniables. Tout d’abord, un premier degré assumé, loin du cynisme, des méta références, de l’humour puéril et des clins d’œil de L’Éveil de la Force ou, pire encore, des Derniers Jedis. L’atmosphère western est ici évidente dès les premiers plans et, curieusement, se prête assez bien à l’univers de SF de Star Wars. Notons qu'elle lorgne également vers le chambara par la suite, et plus précisément vers Baby Cart (dont certains épisodes reprennent des plans entiers). L’originalité n’est pas dingue, la série ne cherche pas à réinventer la roue et à faire le malin en se croyant autorisée à détruire les fondements (cf. Les Dernier Jedi, encore et toujours) mais, au moins, elle a le mérite d’être carrée, à la fois classique et cohérente avec un univers qu’elle traite dans un respect total (on croise à chaque coin de rue des références connues). On est donc ici plus proche du « réalisme » d’un Rogue One (qui passe ce soir sur TF1) que d’un porte nawak pour enfants façon Gulli des films précités.

 

     C’est aussi l’occasion d’en apprendre un peu plus sur les Mandaloriens et de comprendre que Bobba Fett n’était pas qu’un vulgaire chasseur de primes, mais le membre d’une confrérie tribale dont les adeptes partagent tous le même aspect. Ensuite, les personnages sont ici au premier plan, et priment sur les enjeux. Dur-à-cuire solitaire au grand cœur caché sous la cuirasse, droïd à l'ouest, amazones... Des personnalités fortes, ambiguës, drôles et attachantes se succèdent ainsi, souvent le temps d’une scène, et nous embarquent avec elles dans des périples dignes de la série Au Nom de la Loi, avec Steve Mc Queen.

 

     Pour résumer, The Mandalorian tape juste, là où tant d’œuvres dérivées de Star Wars se sont plantées. La recette secrète : prendre au sérieux son sujet, tout en y injectant un peu d’humour en cohérence avec l'univers. Nous assistons ainsi à un western viril, old school mais néanmoins fun, l’antithèse d’une série pour enfants à l’humour pouet-pouet. Ça se mange sans fin, on a un peu l'impression de suivre des scénarios pour le JdR Star Wars, on se découvre un intérêt grandissant pour ce lone gunman devenu baby-sitter malgré lui, et au final on en veut toujours plus. Il n’en faut pas plus pour obtenir une série réussie au format court parfaitement adapté.

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