(Presque) toute l'actualité de la culture populaire.
litterature
The Witcher - saison 3 : le trailer
Les Montagnes de la Folie de Del Toro : le test CGI
L'adaptation du classique de Lovecraft fait partie de ces arlésiennes qui ne verront jamais le jour. Toutefois, le projet était bien entamé, et Del Toro nous livre aujourd'hui un test d'effets spéciaux assez bluffant, dans un esprit "porno-gore" parfaitement lovecraftien (ou bien c'est moi qui l'interprète mal).
Mona Lisa Disjoncte
A nouvelle traduction, nouveau titre. Mona Lisa s'Éclate devient Mona Lisa Disjoncte, plus proche de "overdrive". Le dernier volet de la trilogie cyberpunk de William Gibson paraît chez Au Diable Vauvert avec, comme les deux autres, une nouvelle traduction de Laurent Queyssi et une nouvelle couverture. Vous pouvez lire ma critique de Neuromancien dans le JdR Mag N°55. Ca coûte 23,50€. Le résumé :
« UN SECRÉTAIRE VÊTU DE NOIR ÉTAIT VENU LUI APPORTER LE FANTÔME, CADEAU D'ADIEU DE SON PÈRE, DANS UNE SALLE D'EMBARQUEMENT DE NARITA. »
Trois femmes que tout sépare, Sally, ancienne mercenaire, Mona, prostituée et Angie superstar, se retrouvent autour de l'Aleph, fantastique instrument de pouvoir…
Hawkmoon T1 - Le Joyau Noir : la critique
Hawkmoon n'est pas l'oeuvre la plus populaire de Michael Moorcock, surtout connu pour Elric. Elle a pourtant fait l'objet de deux cycles, liés au multivers de l'auteur via le thème de l'Ordre et du Chaos. Une adaptation en jeu de rôle dans les années quatre-vingt a rencontré un certain succès, et une nouvelle version est récemment parue chez Titam.
Pour résumer, nous sommes dans une sorte de post-apo médiéval, où la fin du monde a contraint l'humanité à se réorganiser selon un modèle féodal. Les Granbretons sont les grands vainqueurs de cette redistribution des cartes, et ils règnent sur l'Europe où résistent encore quelques bastions.
L'idée, pour Moorcock, d'origine anglaise, consistait à opposer sa détestation des carcans de sa propre culture (les Granbretons sont présentés comme des psychopathes sadiques) au sain mode de vie de la campagne (en l’occurrence la "Kamarg"). Londra est traversée par une Tamise rouge sang, gouvernée par un empereur dégénéré, là où des flamands roses géants se promènent dans la toundra camarguaise, pour résumer.
A l'image de l'adaptation d'Elric, également chez Glénat, la BD prend quelques libertés dans l'exposition de l'univers d'Hawkmoon. Par exemple, de mémoire, le roman s'ouvre directement sur la visite diplomatique du Baron Miliadus en Kamarg, en vue d'épouser la fille du Comte Airain. Celui-ci occupe une place d'importance dans le récit, et l'orientation narrative de la BD s’avère un peu déroutante pour les habitués du cycle. En outre, contrairement à Elric, où les sous-entendus cruels et sadiques de Moorcock sont explicitement montrés, la folie des Granbretons omniprésente dans Hawkmoon semble quelque peu atténuée... Il est bien fait référence aux jeux pervers de ces derniers dans une discussion, mais pour être immédiatement réfutée. Quant à l'empereur Huon, on s'attendait à quelque chose de plus... eh bien de plus dingue, au moins autant que la description qu'en fait Moorcock.
Bref, une adaptation pour l'instant un peu timide, vu le potentiel du matériau d'origine.