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litterature
Solomon Kane - L'édition poche
Est-ce que je n'aurais pas oublié de le signaler ? Sans doute que oui. Outre la réédition des Conan en poche par le bien nommé Livre de Poche, versions bien sûr traduites par Patrice Louinet, voici également l'intégrale de Solomon Kane pour une dizaine d'euros (640 pages), alors que la version grand format coûtait vingt-cinq. Je ne vous refais pas l'historique, cf. ma critique nooSFere, disons que Kane est un personnage de puritain fanatique, ancêtre de Judge Dredd en quelque sorte.
Curieusement, l'extrait sur le site de l'éditeur ne correspond pas à la version traduite par Patrice Louinet, ou bien alors elle a été condensée... C'est assez étrange. Voici la version Bragelonne :
Bifrost N°96 - Spécial William Gibson
Le magazine de SFFF (science-fiction/fantastique/fantasy) de l'éditeur Bélial s'intéresse au pape du mouvement cyberpunk, sous-courant de la SF aujourd'hui devenu notre réalité quotidienne. Pour 11 petits euros, le mag fait le tour de l'auteur, et propose même une interview assortie d'un extrait de Neuromancien, pour les quelques un qui ne l’auraient pas encore lu. Le sommaire complet sur le site de l'éditeur.
Alice au Pays des Merveilles - La nouvelle traduction
Alice... figure au nombre de ces contes géniaux, interprétables à l'infini grâce à ses nombreux niveaux de lecture, aux côtés du Magicien d'Oz ou du Petit Prince, par exemple. Impossible de retranscrire toutes ses nuances à travers une traduction forcément réductrice, surtout quand on sait à quel point Lewis Carroll aimait jouer avec les mots (et avec les petites filles, mais c'est une autre histoire).
Bragelonne a la bonne idée de nous proposer une nouvelle traduction assurée par Maxime Le Dain, et cela n'a rien d'une mince affaire. Quelles sont les différences, par rapport aux multiples autres traductions ? L'éditeur ne le précise pas, et le traducteur non plus, préférant commenter les précédentes sur la page du site. Regrettable, d'autant que le prix du livre (35€) est assez conséquent pour une oeuvre aussi datée. On aurait apprécié par exemple un extrait, comme l'a fait Pocket avec la nouvelle traduction de Starship Troopers (seulement 20€).
Starship Troopers - La réédition
Avant le chef-d'oeuvre visionnaire aux sfx déments de Paul Verhoeven, Starship Troopers était un roman, un classique de la SF signé Robert A. Heinlein. Là où ça devient drôle, c'est que le bouquin, écrit au premier degré, faisait l'éloge d'une idéologie conservatrice et pro-militariste (précisons qu'il date de 1959), avant de devenir une satire anti-impérialisme yankee sous l’objectif du réalisateur hollandais.
Pendant longtemps, l'auteur et son oeuvre ont suscité des controverses, certains affirmant qu'il n'était pas si "premier degré" que cela, qu'il adoptait avec ironie le point de vue d'un soldat (le roman est rédigé à la première personne), et d'autres n'hésitant pas à le qualifier d'auteur d’extrême droite (qualificatif rapidement attribué à tout auteur de SF n'affichant pas clairement des idées plutôt marquées à Gauche). En tout cas, tous s'accordent à dire que le Monsieur était un grand nom de la science-fiction.
Et donc, le livre est bien sûr paru chez nous, depuis 1974, avec une traduction de Michel Demuth et un curieux titre, emprunté à Guy Béart : Étoiles, Garde à Vous ! Plusieurs éditions poches, toujours chez J'Ai Lu, se sont succédées, toujours avec le même titre.
Si je vous parle de tout ça, il y a bien sûr une raison, car J'Ai Lu a la bonne idée de nous ressortir le bouquin, cette fois sous son vrai titre original. Alors évacuons de suite les sujets qui fâchent : la couverture est bof. A la rigueur, je préférais la dernière, ou même l'avant-dernière avec le soldat futuriste. Ensuite, il coûte 20€ tout de même, et 15 en version numérique. Oui je sais, ça refroidit. Mais évidemment, il y a un mais : inutile de chercher le livre à 2€ sur Price Minister, car c'est une toute nouvelle traduction inédite de Patrick Imbert qui nous est proposée, l'ancienne étant un peu, avouons-le, datée, pour ne pas dire vieillotte. On imagine qu'avec un "nouvel angle d'approche", le roman peut prendre une autre résonance, surtout en le superposant avec l'actualité internationale, ce d'autant plus qu'il est précédé d'une préface (je sais, c'est un pléonasme) expliquant son contexte.
Pour vous faire une idée, J'Ai Lu a la bonne idée, justement, de mettre à disposition 36 pages (sur 352) de la bête, vous savez ce qu'il vous reste à faire.