On continue sur le thème vampirique avec le très inspiré Castlevania, nouvelle production Netflix et adaptation animée du jeu vidéo culte homonyme. Vous aurez peut-être déjà entendu parler en bien de cette série, et avouons que Netflix se trompe rarement dans ses choix stratégiques (bien qu'Iron Fist, que je n'ai pas vu, ait récolté de mauvaises critiques).
Castlevania étonne de par sa volonté de prendre le contrepied de tout ce à quoi vous pourriez vous attendre dans une énième histoire axée sur Dracula (notons que le scénario est signé par l'auteur de comics Warren Ellis). Ce dernier n'est ici pas un Seigneur du Mal mais un veuf transi de colère envers des inquisiteurs sans pitié, le rejeton de la lignée des chasseurs de vampires Belmont n'est pas un noble paladin admiré de tous soutenu par l'Église, mais un ivrogne bagarreur anticlérical excommunié écumant les tavernes... Et ce tout en respectant l'atmosphère et les codes du jeu (approche du village, château, torches, fouet...).
Techniquement, les 4 courts épisodes de 23 minutes tiennent la route, on sent l'influence du studio Mad House et de Yoshiaki Kawajiri (Wicked City, Ninja Scroll, Vampire Hunter D...) à travers les visages anguleux, les couleurs contrastées, les jeux d'ombres, les scènes d'action vives et précises et la violence gentiment trash, même si on reste loin du niveau d'excellence du maître de la japanimation et de ses élèves.
Bref la série se laisse voir sans ennui malgré une histoire maintes fois rabattue, grâce à son approche décalée et dynamique. Et vous pouvez la voir gratuitement tout à fait légalement en profitant de l'offre d'essai d'un mois à Netflix (attention à résilier l'abonnement si vous ne voulez pas prolonger). Pari réussi, puisque Netflix nous annonce d'ores et déjà une 2ème saison (en même temps, avec 4 épisodes, le risque est plus que réduit...).
Séquence nostalgie : rappelons tout de même qu'à l'origine Vampire Killer était sorti sur MSX, un ordinateur exceptionnel pour l'époque, puis transposé ensuite sous le titre Castlevania sur la NES, première console Nintendo, dans une version graphiquement améliorée.