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Balades Cosmiques

critiques bc (series)

The Witcher - Épisode 1 - La critique

21 Décembre 2019, 01:00am

Publié par Norrin Radd

The Witcher - Épisode 1 - La critique

     Alors, The Witcher, ça vaut quoi ? Celui-là, on peut dire qu’on l’attend depuis un bout de temps. Depuis l’annonce de sa pré-production, à vrai dire. Par la suite, l’annonce du casting, avec Henry Calvill en tête d’affiche, aura mis un sacré coup de booster aux espérances des fans. Après le visionnage du premier épisode, voici mes premières impressions.

 

     La série nous met tout de suite dans le bain, avec un fight du Sorceleur contre une créature arachnéenne dans un marécage, le visage blanchi et défiguré par l’absorption de drogues. Voilà pour le fan-service, une manière de nous dire « C’est ce que vous vouliez, on vous le balance en ouverture ». Ensuite, on constate vite que visuellement, la série sonne beaucoup moins cheap que dans les bande-annonces. Le choix de la Pologne pour le tournage s’avère parfaitement justifié, vu la beauté des paysages (ce qui tombe plutôt bien, vu que c’est moins cher). Les décors traduisent parfaitement la fin de la période médiévale et le début de la Renaissance dont s'est inspiré l'auteur. À ce niveau, la « reconstitution » est soignée, réhaussée par la photo (parfois un peu trop appuyée dans son traitement post-prod’) et les effets numériques qui semblent avoir été retravaillés depuis les premiers extraits. Même la musique sonne juste, avec ses accents d’Europe de l’Est médiévale. Enfin globalement ça le fait, et on a un peu l’impression de voir une cinématique de The Witcher 4 sur PS5 :-)

 

     Je ne saurais dire si l’épisode est une adaptation de tel ou tel livre, n’ayant lu que les trois premiers tomes, mais logiquement les showrunners s’appliquent à nous exposer le contexte, les décors, les personnages... de façon assez habile, à travers des saynètes et des dialogues (Géralt se fait jeter de partout, une conversation au cours d’une marche d’un lieu à un autre nous apprend ce qu’est un Sorceleur, on rencontre un sorcier qui nous explique la place de la magie dans cet univers...). C’est assez rondement mené et sans lourdeurs, mais on en attendait pas moins de la part des responsables de Daredevil. La volonté affichée consiste clairement à dérouler des intrigues sur la longueur à travers des mini-films (peut-être un peu trop longs) d’une heure, en évitant l’indigestion dès le premier épisode. J’ai pu lire ici et là des critiques concernant l’imbroglio chronologique mais, curieusement, j’ai eu le sentiment du contraire... Les livres exposent assez lourdement les enjeux politiques à travers de très longs dialogues, une multiplication des points de vue et des flash-back. De mémoire, la rencontre entre Geralt et Ciri précède l'explication de ses origines, et l'épisode de sa fuite alors qu'ici, tout est relaté de façon plus linéaire et plus claire. Une guerre, une invasion, une fuite, l’histoire du Sorceleur en parallèle, et on devine que tout ce petit monde va se retrouver à un moment ou à un autre. Du classique, mais les scénaristes ont joué la sécurité pour ne pas perdre dès le début les spectateurs qui n’auraient pas lu les livres.

 

     Je lis aussi beaucoup d’éloges sur Henri Cavill, qui à l’évidence a la stature pour le rôle, mais je serais un peu plus circonspect sur sa prestation. La plupart du temps, il se contente de prendre un air concerné face au charabia sur la magie qu’on lui débite, et semble plus à l’aise dans les scènes physiques. Celles-ci sont d’ailleurs l’un des autres points forts de la série avec une action hyper-violente et réaliste, filmée caméra à l’épaule (façon Soldat Ryan, pour vous donner une idée). On voit clairement qu’il effectue les combats sans doublure, et ça fait toute la différence. Dans ces instants, il suffit d’un regard pour nous démontrer que, à l’avenir, Cavill sera pour toujours Géralt. En outre, son cynisme est assez bien traité, sans pour autant le rendre antipathique. Les Sorceleurs ne sont ici pas des justiciers, pas plus que dans les livres, et les affaires politiques humaines ne les concernent pas.

 

     Que dire d’autre... C’est donc violent comme annoncé, et il y a de la fesse. Eh oui, je sais bien que vous n’avez lu la critique que pour en arriver là, bande de chenapans. Rassurez-vous, il y a plein de figurantes polonaises toutes nues, c’est plus ou moins justifié, et assez audacieux par les temps qui courent. Mais c’est aussi ce qui fait le sel de la saga, loin des standards de la prude fantasy américaine, et l’auteur y flirte souvent avec l’érotisme. À ce titre, on espère franchement que l’introduction de Yennefer sera identique à celle des livres.

 

     Bref, The Witcher passe l’exam’ haut la main, avec les encouragements du jury.

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The Mandalorian - La critique

15 Décembre 2019, 01:00am

Publié par Norrin Radd

The Mandalorian - La critique

     Bon, puisque tout le monde en parle, il n’y a pas de raison. Je me lance. The Mandalorian et son bébé Yoda étant en effet les sujets hype du moment, et malgré mon dégoût progressif pour Star Wars, devenu une machine à fric sans limite, j’ai donc fini par me laisser tenter, attiré par la sincérité du projet perceptible dans les bande-annonces et la promo (et par bébé Yoda).

 

     Et en effet, The Mandolorian présente des atouts indéniables. Tout d’abord, un premier degré assumé, loin du cynisme, des méta références, de l’humour puéril et des clins d’œil de L’Éveil de la Force ou, pire encore, des Derniers Jedis. L’atmosphère western est ici évidente dès les premiers plans et, curieusement, se prête assez bien à l’univers de SF de Star Wars. Notons qu'elle lorgne également vers le chambara par la suite, et plus précisément vers Baby Cart (dont certains épisodes reprennent des plans entiers). L’originalité n’est pas dingue, la série ne cherche pas à réinventer la roue et à faire le malin en se croyant autorisée à détruire les fondements (cf. Les Dernier Jedi, encore et toujours) mais, au moins, elle a le mérite d’être carrée, à la fois classique et cohérente avec un univers qu’elle traite dans un respect total (on croise à chaque coin de rue des références connues). On est donc ici plus proche du « réalisme » d’un Rogue One (qui passe ce soir sur TF1) que d’un porte nawak pour enfants façon Gulli des films précités.

 

     C’est aussi l’occasion d’en apprendre un peu plus sur les Mandaloriens et de comprendre que Bobba Fett n’était pas qu’un vulgaire chasseur de primes, mais le membre d’une confrérie tribale dont les adeptes partagent tous le même aspect. Ensuite, les personnages sont ici au premier plan, et priment sur les enjeux. Dur-à-cuire solitaire au grand cœur caché sous la cuirasse, droïd à l'ouest, amazones... Des personnalités fortes, ambiguës, drôles et attachantes se succèdent ainsi, souvent le temps d’une scène, et nous embarquent avec elles dans des périples dignes de la série Au Nom de la Loi, avec Steve Mc Queen.

 

     Pour résumer, The Mandalorian tape juste, là où tant d’œuvres dérivées de Star Wars se sont plantées. La recette secrète : prendre au sérieux son sujet, tout en y injectant un peu d’humour en cohérence avec l'univers. Nous assistons ainsi à un western viril, old school mais néanmoins fun, l’antithèse d’une série pour enfants à l’humour pouet-pouet. Ça se mange sans fin, on a un peu l'impression de suivre des scénarios pour le JdR Star Wars, on se découvre un intérêt grandissant pour ce lone gunman devenu baby-sitter malgré lui, et au final on en veut toujours plus. Il n’en faut pas plus pour obtenir une série réussie au format court parfaitement adapté.

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The Punisher saison 1 épisode 1 - La critique

18 Novembre 2017, 01:00am

Publié par Norrin Radd

The Punisher saison 1 épisode 1 - La critique

     Légèrement décalé dans sa programmation pour éviter de faire tâche suite à une nouvelle tuerie ayant eu lieu aux USA, le premier épisode de la nouvelle série Netflix, The Punisher, vient d'être diffusé.

     On craignait un peu, à la vision des trailers, un spin-off plus superficiel et bourrin que Daredevil, uniquement axé sur la violence inhérente au personnage, mais heureusement il n'en est rien. Consacré à l'exploration du trauma de Franck Castle l'ayant conduit à devenir un vigilante, le premier épisode suit le parcours balisé du genre en reprenant les passages obligés empruntés aux classiques (Voyage au Bout de l’Enfer, Rambo…) avec les insomnies du héros, les flash-backs familiaux, les réunions d’anciens combattants, le défouloir quotidien… Beaucoup de clichés, mais sans doute nécessaires à une histoire aussi rabâchée et pour une introduction dédiée à l’exposition du personnage.

     Ce personnage, nous le connaissons tout de même un petit peu, car bien entendu adapté d’un comic-book (le Punisher est apparu en 1974 dans Spider-Man), et déjà présenté à l’occasion de la seconde saison de Daredevil sur Netflix ou le traitement du justicier, ainsi que l’interprétation d’un John Bernthal habité par le rôle, firent grande impression.

     Ce premier épisode a donc surtout valeur de piqûre de rappel, pour nous (re)présenter Castle et son retour sur scène, après s'être écarté du champ de bataille en menant la vie discrète d'un ouvrier anonyme essayant de garder son calme face aux brimades de ses collègues (sans doute un clin d’œil à la série Hulk). Le tout est plutôt rassurant, de par le sérieux et la sobriété affichés, et par le jeu d'un John Bernthal égal à lui-même dans sa formidable présence et sa rage contenue.

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Daredevil saison 2 épisode 1 - La critique

18 Mars 2016, 01:00am

Publié par Norrin Radd

Daredevil saison 2 épisode 1 - La critique

Si vous ne l'avez pas encore fait, n'hésitez pas à profiter du premier mois d'essai gratuit offert par Netflix pour visionner la seconde saison de Daredevil mise en ligne aujourd'hui. Tous les épisodes sont disponibles donc un conseil : savourez-les à raison d'un par jour.

Passée une scène d'action que l'on dirait sortie du comic-book et une exposition du Hell's Kitchen post-Caïd, histoire de nous remettre dans le bain, l'épisode entre rapidement dans le vif du sujet pour entamer l'intrigue attendue par tous les fans.

Vous n'avez pas pu y échapper vu le nombre de teasers et autres featurettes diffusés sur le net, la grande nouveauté de cette saison réside en effet dans l'apparition de deux personnages cultes des comics : le Punisher et Elektra.

Ainsi, ce premier épisode ne perd pas de temps et introduit rapidement le Punisher, mais les scénaristes ont l'intelligence de retarder son entrée en scène physique en faisant de lui une sorte de menace fantôme que l'on découvre à travers ses massacres. À ce niveau-là le personnage - sorte de croisement entre Terminator et Leatherface - est totalement à la mesure de nos attentes. Véritable psychopathe sans entraves morales aux méthodes radicales, machine à tuer jusqu'au-boutiste, le personnage s'avère peut-être plus hardcore que celui des comics, ce qui n'est pas peu dire. Et il ne s'agit-là que d'un premier épisode...

Les scénaristes et le réalisateur confirment ainsi leur don pour rendre réalistes et crédibles des personnages bigger than life, mais aussi et surtout leur talent de narrateur. À ce titre, l'exposition du Punisher est un modèle du genre, ou comment faire exister un personnage sans le montrer...

Daredevil - Saison 2

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