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Balades Cosmiques

critiques bc (series)

The Mandalorian - Saison 2 - Épisode 1 - La critique

2 Novembre 2020, 01:00am

Publié par Norrin Radd

The Mandalorian - Saison 2 - Épisode 1 - La critique

     Plus que jamais, The Mandalorian exploite son atmosphère de western spaghetti, tout en restant cohérent avec l’univers Star Wars, de ses personnages et engins récurrents à sa technologie usée et poussiéreuse. La série recycle toujours aussi astucieusement ses éléments disparates en dépassant le cadre du fan-service pour obtenir quelque chose de cohérent, et vous ne m’en voudrez pas de ne pas en révéler plus. Tout juste peut-on dévoiler l’élément central de l’intrigue, qui exploite une courte scène d’Un Nouvel Espoir.

     Retour sur Tatooine où l’on retrouve avec joie les Tuskens et autres Jawas. Souvenez-vous d’Obi Wan sauvant Luke des Hommes des Sables en imitant le cri d’un dragon... Cette simple évocation, saupoudrée de clins d’œil aux vers des sables de Dune ou à Tremors, suffit aux showrunners pour alimenter un épisode d’une heure sans temps morts. Quant à Bobba Fett est-il de retour, comme le laisse présager le trailer ? Oui et non, comme vous le verrez.

     En tout cas, la saison 2 semble s’articuler autour du même principe que la première : des « stand alones », épisodes indépendants venant ponctuer l’intrigue autour de baby Yoda. On sait d’ores et déjà que les Jedis feront leur apparition, via les personnages d’Ahsoka (Rosario Dawson) et d’une énigmatique jeune femme interprétée par la catcheuse Sasha Banks. Logiquement, on sent un budget plus conséquent, notamment sur les effets numériques très léchés. Je n’enfoncerai pas le clou, mais The Mandalorian s’inscrit définitivement comme la digne prolongation de l’univers créé par George Lucas, là où la nouvelle trilogie a bien failli l’enterrer.

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La Flamme - La critique

21 Octobre 2020, 00:00am

Publié par Norrin Radd

La Flamme - La critique

     C'est après avoir vu des affiches un peu partout et quelques interviews ici et là que j’ai fini par me laisser tenter par cette nouvelle série, une production française exclusive à Canal +. Je dois préciser, avant toute chose, deux points : je ne suis pas forcément client de l’« humour français actuel », tout en appréciant celui de Jonathan Cohen. Mais trêve de suspens : j’ai beaucoup aimé. Un truc dingue par les temps qui courent : j’ai même ri ! Du coup, je me suis demandé pourquoi. L’occasion d’une petite réflexion sans prise de tête, rassurez-vous.

     La Flamme est l’adaptation de Burning Love, une parodie américaine de The Bachelor produite par Ben Stiller. Autant dire la parodie d’une émission qui ressemble elle-même à une parodie. Un prétendant, treize courtisanes, neuf émissions pour lui permettre de choisir l’élue, sa future épouse. La série reprend tous les codes du genre, dans ses moindres détails (décor, archétypes...), mais s’applique à introduire par des touches plus ou moins subtiles un décalage surréaliste qui ne cessera d’aller crescendo jusqu’à l’épisode final.

     C’est très bien rythmé, ça ne s’arrête jamais, et je dirais qu’il s’agit-là du premier point fort de La Flamme. Le spectateur est jeté dans l’arène impitoyable du jeu de la séduction sans avoir le temps de souffler, et doit assimiler plusieurs informations via une avalanche de gags sans avoir à subir une exposition (cf. les comportements étranges de la fille au cœur de singe, ou de la psychopathe...). Il faut ici préciser que l’adaptation des situations et événements de l’émission originale, souvent politiquement incorrects, sont très bien servis, et même rehaussés, par un casting au top avec une brochette de comédien(ne)s rompus à l’exercice, sur scène, à la télévision ou au cinéma, et dont l’expérience permet une grande part d’improvisation (sans doute les séquences les plus drôles, on en voit même parfois certain(e)s se cacher pour rire de leurs propres délires). Pour le coup, on retrouve le fameux "esprit Canal" de la grande époque, impertinent mais dénué d'idéologie.

     En résumé, à partir d’un canevas très scripté, une équipe de comédien(ne)s pros  tous parfaits dans leur rôle s’amusent dans une sorte de bac à sable, tout en suivant des passages obligés, un peu comme dans un jeu de rôle. Et au final, ça fonctionne à plein tube. Mieux : Jonathan Cohen parvient à rendre attachant un personnage a priori odieux,  dont l'apparente confiance en soi cache une âme d’enfant innocent mise en contraste avec des antagonistes peu scrupuleux.

     Ca passe tous les lundis sur Canal +, TV et replay, à raison de trois épisodes par soir. Six ont déjà été diffusés, et le premier est en diffusion libre, pour vous faire une idée.

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Mayans M.C. - Saison 1 - La critique

29 Avril 2020, 00:00am

Publié par Norrin Radd

Mayans M.C. - Saison 1 - La critique

     Spin-off de la série Sons of Anarchy, Mayans M.C. propose un changement de contexte intéressant en proposant le point de vue du gang – pardon, du club de motards – mexicain, parfois allié ou parfois opposé aux Sons. Exit le nord de la Californie, on se rapproche de la frontière du sud pour s’immerger dans un contexte latino parfaitement retranscrit à base de mariachis, de pinadas et de tacos (non, je n’ai pas peur des clichés). Même formule, avec des gros durs confrontés à des ordures dans une première saison de dix épisodes d’une heure chacun au programme.

 

     Quel intérêt ? me direz-vous. Les histoires de bikers, c’est bien, mais entre le Whisky, les bagarres, les runs, les trafics et les strip-teaseuses, ça tourne un peu en rond. Eh bien justement, ce nouveau contexte est un formidable terrain de jeu pour des outlaws. Le quotidien des Sons of Anarchy était déjà dur en soi, mais ici on ne joue plus dans la même cour. Les cartels sont plus puissants que l’État, les flics corrompus, les fusillades en pleine rue monnaie courante, on découpe ses ennemis en morceaux, on n’hésite pas à tuer des enfants et des mineures se prostituent, le tout accompagné de musique folklorique dans un environnement où, paradoxalement, le catholicisme est omniprésent.

 

     Et là, vous me direz que ce tableau apocalyptique n’est pas exclusif au Mexique, et que je ne rends pas service à l’office de tourisme locale. Certes, mais disons qu’ici les choses se font au grand jour, de manière un peu moins hypocrite qu’aux USA. Notons au passage que tout est parfaitement réaliste et documenté, entre tunnel souterrain creusé sous le mur de la frontière, fonctionnement des cartels ou méthodes limites des Fédéraux, mais on n’en attendait pas moins de la part du showrunner Kurt Sutter (The Shield).

 

     Un environnement extrême (qui peut paraître exagéré, mais pourtant en dessous de la réalité des cartels), donc, passionnant si on aime le genre. L’intrigue, en revanche, sent un peu le réchauffé pour les habitués de Sons of Anarchy. Taupe infiltrée, relations familiales compliquées, embrouilles entre gangs... Le casting de gueules burinées est assez inégal, allant du raté (un chef de cartel qui ne fait pas peur, c’est gênant) au réussi (le personnage principal, au charisme indéniable, « El Presidente », « Coco »...). Notons là aussi que la plupart des acteurs sont d’anciens gangsters passés par la case prison, ce qui ajoute un cachet d’authenticité à l’ensemble.

 

     Bref, on retrouve dans Mayans les mêmes défauts et les mêmes qualités que sans SoA : une heure, c’est long, et on se passerait volontiers des états d’âme de la femme du chef de cartel (les passages axés sur leur relation sont les plus faibles). Toutefois, Kurt Sutter demeure un excellent narrateur, qui sait savamment poser ses pions sans être trop démonstratif. Une fois exposés le rôle de chacun et les enjeux en présence, les scènes de tensions et les rebondissements fonctionnement à plein pot. En outre, il n'a plus rien à prouver pour ce qui est de créer des personnages forts et de faire évoluer leurs relations. Le vieux Felipe et l'agent des stups, "Coco" et sa fille cachée... Autant de portraits et de tranches de vie formidablement justes dans leur écriture et leur interprétation. Rien que pour ça, Mayans M.C. vaut le coup d’œil.

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The Mandalorian - Le bilan

28 Décembre 2019, 01:00am

Publié par Norrin Radd

The Mandalorian - Le bilan

     Le huitième et dernier épisode de la saison un de The Mandalorian venant de s’achever, le moment est venu de dresser un bilan. On a entendu ici et là que la série, spin-off de Star Wars, ne racontait rien, et n’apportait rien de nouveau à son univers. Après avoir vu Star Wars – L’Ascension de Skywalker, j’aurais tendance à dire qu’il s’agit là de sa grande qualité. En effet, à aucun moment la série n’essaye de prendre le contre-pied de son modèle, ou de chercher à montrer des choses inédites, mais s’inscrit au contraire dans le respect de la continuité des bases existantes.

 

     Des scénarios et une réalisation classiques mais solides, un personnage solitaire charismatique et attachant, des seconds rôles bien dressés (l’ancienne trooper, le droïd...), des situations tendues et des rebondissements bien sentis dans une atmosphère de western omniprésente... Tout cela fait de The Mandalorian un spectacle plus qu’honnête. En suivant un fil rouge (baby Yoda), le script distille les informations utiles et suit une réelle évolution, où le héros progresse constamment sur sa voie (« This is the way ! »). Psychologiquement, en s’humanisant (intéressant triangle de « famille recomposée », avec sa partenaire mercenaire et le bébé qu’ils escortent, changement d’opinion envers les droïds...), mais aussi physiquement, via l’amélioration de son équipement digne d’une montée de niveau dans un jeu vidéo ou un jeu de rôle.

 

     Intéressant développement de la mythologie Star Wars, également. Le « story arc » lié aux Mandaloriens est en effet assez fascinant, de par son côté tribal et son code d’honneur anachroniques dans un space-opéra. Comme quoi, pour une série « qui ne raconte rien », on n'y trouve plus de choses à se mettre sous la dent que dans les trois derniers films.

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The Witcher - Le bilan

24 Décembre 2019, 01:00am

Publié par Norrin Radd

The Witcher - Le bilan

     À la demande générale de moi-même, et pour faire suite à mes impressions à chaud après le visionnage du premier épisode, voici venu le temps, non pas des cathédrales, mais de faire le bilan de cette saison de The Witcher, en évitant de répéter ce qui a déjà été dit.

 

     Tout d’abord, je dois faire mon mea culpa. J’avais en effet loué la clarté chronologique de la série, mais il s’avère, dès l’épisode quatre, que celle-ci s'applique en fait à reproduire le gloubi-boulga narratif de la saga. Ainsi, l’intrigue débute par la fin, à savoir le raid contre Cintra et la fuite de Ciri. De plus, le fil conducteur lié à chaque personnage est indépendant, et se situe bien avant cet événement, les Sorceleurs et les sorcières jouissant en effet d’une espérance de vie bien plus longue que la moyenne.

 

     Pas si évident à suivre, donc, bien que l’épisode sept tente de recoller les morceaux. Attention, à partir de maintenant ça va spoiler un peu. Globalement, on comprend donc que Ciri était destinée à Geralt, avant même sa naissance, suite à un pacte conclu avec l'ancienne reine de Cintra (sa grand-mère). Celle-ci n’ayant pas honoré sa promesse, le destin s’acharne contre elle et son royaume, en provoquant sa destruction et la fuite de Ciri. Par la suite, Geralt finira par la retrouver et, pour la protéger, la confiera à sa confrérie pour entamer sa formation de Sorceleuse. Ensuite, Yennefer prendra en charge son apprentissage de la magie, et l’intraitable sorcière se prendra d’affection pour elle.

 

     Ouf. La série parvient à retranscrire une partie de tout ça jusqu’à la rencontre entre Geralt et Ciri, en toute fin de saison, en attendant la saison deux déjà annoncée. Quelques libertés sont prises (dans les livres, Geralt rencontre bien Ciri par hasard dans les bois, mais lors de l'épisode des driades qui la capturent) et parfois, l’intrigue est comblée avec des adaptations très simplifiées des nouvelles (chouette, il y a la chasse au dragon du tome deux !). Que retenir de tout ça ? Selon mes goûts, deux épisodes très intenses : le troisième, où l’on assiste à l’« opération » de Yennefer, à vif, digne d’une réalisation de Clive Barker (Hellraiser), relatée en parallèle d’une chasse à la Strige menée tambour battant par Geralt toute une nuit. Ensuite, l’épisode cinq, qui fait suite au coup de mou de l’interminable épisode quatre (néanmoins indispensable, car on y prend connaissance du pacte liant Geralt à Ciri). Celui-ci relate en effet la rencontre entre le Sorceleur et Yennefer et, bien qu’elle ne soit pas totalement identique à celle du livre (très hot), elle reste parfaitement dans l’esprit (encore plus hot). Pour le coup, on a vraiment l’impression de voir les pages prendre vie, tant la nature de manipulatrice caractérielle de Yennefer est bien interprétée, et sa relation « je t’aime, moi non plus » avec Geralt respectée. Si Henri Cavill n’a pas toujours l’air d’être à l’aise dans le rôle, Anya Chalotra endosse le sien avec conviction et passion. L’alchimie fonctionne entre les deux acteurs (et c’était vraiment LE truc à ne pas rater), qui n’hésitent pas à s’impliquer physiquement (au niveau des combats, ou des scènes de nu sans doublure).

 

     Et donc, qu’est-ce qui ne va pas ? Eh bien, le casting est tout de même assez inégal. Ça ne joue pas toujours juste, et quand vous collez des oreilles d’elfe à un acteur moyen, ou que vous le confrontez à une actrice au jeu aussi intense que celui d’Anya Chalotra, ça ne pardonne pas. En outre, l’aspect des personnages évoque souvent un Moyen-âge d’opérette très lisse, avec des coiffures de sitcoms, là où Game of Thrones s’appliquait à rendre l’aspect « un peu crade » de l’époque. Assez frustrant, quand vous offrez une scène digne d’un LOTR pour enchaîner avec un spectacle scolaire de fin d’année avec costumes en carton-pâte.

 

     Le bilan, donc. The Witcher est un coup d’essai réussi, même s’il tâtonne et prend ses marques. Pour tempérer les premiers échos, on est loin du niveau d'un Game of Thrones (les livres aussi, par ailleurs), mais tout de même pas à celui de Xéna la Guerrière. Un entre-deux, en somme. On trouve ce qu'on est venu chercher, sans se sentir floués. Parfois gênant, avec ses seconds rôles accoutrés de perruques et de lentilles, d’autres fois emballant dans son refus de faire des concessions, The Witcher s’avère au bout du compte fidèle jusque dans sa progression dramatique, où quand la légèreté de ton des débuts se voit rapidement écrasée par le poids de destinées tragiques.

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