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Balades Cosmiques

critiques bc (series)

Obi-wan Kenobi - épisode un et deux : la critique

28 Mai 2022, 00:00am

Publié par Norrin Radd

Obi-wan Kenobi - épisode un et deux : la critique

Alors, c'est bien ou pas ?

     Et c'est parti pour la nouvelle nouvelle nouvelle série Star Wars, avec ces deux premiers épisodes livrés simultanément. Commençons par les sujets qui fâchent. Comme le laissait craindre le trailer, les inquisiteurs font davantage penser à un concours de cosplay qu'aux terribles chasseurs de jedis de l'Empire. Pour ne rien arranger, le jeu de Moses Ingram, la "Troisième Sœur", apparaît vite... disons embarrassant (elle a avoué ne rien connaître à l'univers Star Wars, et ne trouve jamais le ton juste). Ensuite, certaines scènes sont désespérément cheaps, notamment la poursuite dans les bois (où les acteurs courent au ralenti pour ne pas rattraper une petite fille), qui nous évoque ce grand moment que fut la poursuite à scooters de The Book of Boba Fett.

C'est nul alors ?

     En mettant de côté ces petits désagréments, après deux épisodes, la série apparaît plutôt plaisante. D'abord, ça fait toujours plaisir de retrouver Ewan Mc Gregor. Tenir un rôle sur vingt-trois ans, pour "passer le relais" à un acteur déjà mort lorsqu'il a commencé à incarner son rôle, n'est pas si courant. Ce d'autant plus que Mc Gregor (51 ans) fait évoluer son jeu, et le jeune padawan transparent de La Menace Fantôme ressemble aujourd'hui de plus en plus au Alec Guiness (63 ans) d'Un Nouvel Espoir. A la manière de Robert Niro singeant Marlon Brando dans Le Parrain II, il modifie sa voix, se rapproche de l'attitude un peu désabusée, nonchalante du vieux Kenobi reclus dans le désert.

     Par ailleurs, le maître jedi - et c'est là toute l'audace de la série - est davantage présenté comme un déserteur fatigué et aigri que comme un vaillant chevalier attendant son heure. Il vit en ermite, pour ne pas dire en vagabond (un jawa l'interroge sur son hygiène !), et refuse son aide à tout le monde. L'antipathie de l'oncle Owen envers Kenobi prend alors tout son sens, quand ce dernier apparaît comme un vieux fanatique obsédé par sa mission.

Star Wars et l'art du "bouche-trous"

     A l'image des autres productions Star Wars, les trous narratifs sont ainsi comblés et nous comprenons mieux pourquoi Leïa tient tant à demander l'aide de Kenobi dans Un Nouvel Espoir, alors qu'il est censé être mort et que personne ne sait qu'il se trouve sur Tatooine. Globalement, l'intrigue tient la route, et nous démontre que l'exil de Kenobi ne se limita pas à du camping dans le désert. Sans spoiler, l'aventure se délocalise rapidement pour devenir une sorte de Prix du Danger inscrit dans le Star Wars Universe (une chasse à l'homme en milieu urbain, pour les plus jeunes). Un concept excitant, surtout dans la mesure où Kenobi forme un duo improbable avec un personnage inattendu. Mais je n'en dirai pas plus. Toujours est-il que le ressort humoristique fonctionne parfaitement, grâce à la complicité des deux comédiens.

Le retour du jedi

     De plus, la série joue avec nos nerfs en retardant l'instant fatal où Kenobi doit utiliser la Force et son sabre-laser, point de non-retour prouvant sa nature de jedi. Un autre pari audacieux car, après tout, il s'agit-là de ce que le fan moyen attend depuis longtemps. A ce niveau, Obi-wan Kenobi évite le piège du fan-serviceEn outre, Obi-wan surprend également avec quelques scenes assez violentes, entre mutilations et pendaisons, là où on s'attendait à un programme gentillet.

     La série est-elle une réussite ? A ce stade, il est un peu tôt pour le dire. L'erreur du casting de la némésis de Kenobi lui nuit grandement, mais rappelons que Darth Vader est au programme et qu'elle n'est sans doute pas destinée à perdurer. Dans tous les cas, la série se hisse au-dessus de ce que j'en attendais.

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Le Livre de Boba Fett - Ze bilan

10 Février 2022, 01:00am

Publié par Norrin Radd

Le Livre de Boba Fett - Ze bilan

     Eh bien voilà, c'est fini. "Enfin", dirons les mauvaises langues. Ne tournons pas autour du pot : c'est peu dire que ce spin-off de Star Wars aura déçu les fans. La faute à un personnage peu charismatique, peinant à faire oublier le Mandalorien, un lone gunner old school façon John Wayne qui malgré son casque laissait transparaitre son humanité et sa sensibilité derrière une façade d'assassin sans pitié.

     En prenant son contrepied, Boba s'est pris les pieds dans le tapis. Censé être impitoyable, tel qu'annoncé dans l'épilogue de The Mandalorian, il aura finalement passé son temps à arrondir les angles en endossant le rôle d'une sorte de Pascal le Grand Frère intergalactique. Mis à part l'attaque du train, on ne l'aura vu tuer personne (et encore, une vérification s'impose. Caïd planqué derriere ses sbires, Boba laisse son acolyte Fennec exécuter les basses besognes. Comme un aveu d'échec, un personnage aura fini par lui avouer, pour lui rendre service, que "personne ne le respecte sur Tatooine".

     Pire encore : Boba aura sans cesse été dépassé par les événements. Lors du massacre de sa tribu tusken, agressé par des pseudo-yamakazis, par un wookie dans sa cuve à bacta (au sein même de son palais, porte grande ouverte et non gardée), trahi par les clans mafieux (qui, à part lui, pouvait croire qu'ils tiendraient parole ?)... On pouvait s'attendre, lors du duel final contre son mentor, à un ultime baroud d'honneur... Eh bien non : dans sa logique de lose, Boba réussit à perdre l'affrontement final (deux fois !). Le chasseur de primes légendaire restera donc dans les mémoires comme un personnage "long à la détente", dans tous les sens du terme.

     Sur la forme, si certains épisodes sortent du lot (nous y reviendrons), tous ceux réalisés par Robert Rodriguez sont étrangement plats, mous, filmés en plans fixes avec un minimum d'effets. Bref : paresseux. On évitera de revenir sur les fautes de goût et sa "bande de jeunes de campagne à mobylette"... Jusqu'au dernier épisode, globalement assez ridicule dans sa surenchère absurde, Rodriguez aura patiné dans la semoule de bout en bout.

     Au final, on retiendra la formidable attaque du train, mais aussi et surtout bien sûr ces deux épisodes consacrés au Mandalorien, venu voler la vedette à Boba pour préparer sa troisième saison. Soudainement, à la vision d'un Luke bien plus réussi que dans le Mandalorien, d'Ahsoka Tano ou de Grogu, l'intérêt revenait. N'oublions pas le retour du shérif, et l'apparition remarquée de Cad Bane (il faut l'admettre particulièrement réussi) dans une mise en scène à la Sergio Léone qui nous faisaient oublier les tracasseries administratives d'un Boba complètement largué, qui n'aura même pas le dernier mot de sa propre série.

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Le Livre de Boba Fett : le bilan de mi-saison

26 Janvier 2022, 01:00am

Publié par Norrin Radd

Le Livre de Boba Fett : le bilan de mi-saison

     Après quatre épisodes, l'heure est au bilan, et si tout n'est pas totalement à jeter celui-ci est plutôt mi-figue mi-raisin. Attention, ça va spoiler. Passé un rite initiatique chez les Tusken façon Danse avec les Loups, plutôt bien traité, il faut le dire, la série nous a surpris par ses parti-pris consensuels. Boba est compatissant, Boba adopte un Rancor et le caresse comme un bon gros toutou, Boba aide des jeunes désœuvrés, Boba libère un ennemi qui a tenté de le tuer, Boba est défiguré, mais pas tellement et pas trop longtemps quand même Bref : Boba s'est ramolli.

     Là où the Mandalorian surprenait par son approche sans concession (le héros était un tueur assumé), LLDBF ressemble de plus en plus à... une production Disney, comme si the Mandalorian apparaissait comme un OVNI dans la continuité des nouvelles productions Star Wars. Un massacre des Tusken ou un bras arraché par un wookie hors-champ n'y changeront rien : l'ensemble paraît bien fade, et on ne peut qu'approuver Fennec lorsqu'elle reproche à Boba de s'être adouci lors de son passage chez les Tusken. La moindre amorce de violence (la vengeance des jumeaux hutt, la chute dans le repaire du Rancor...) est aussitôt désamorcée par la volonté de Fett de calmer le jeu. Surprenant, dans la mesure où sa première action fut de dézinguer un Bib Fortuna désarmé sur son trône pour prendre sa place.

     L'un ne va pas sans l'autre, et on sera d'accord : Star Wars n'a jamais été axé sur le bas de la ceinture. Néanmoins, la série nous a été vendue comme une histoire de gangsters, et il s'agirait d'assumer. Il semble ainsi étrange de ne pas exploiter - ne serait-ce qu'une certaine tension sexuelle - entre deux personnages individualistes amenés à briser une vie de solitude en passant le plus clair de leur temps ensemble. On pourrait citer en exemple X-Files, où la tension sexuelle entre Mulder et Scully est palpable, et apporte un plus à la série. Surtout dans la mesure où l'intrigue semble flirter avec un rapprochement physique (Boba porte Fennec dans ses bras, apparaît devant elle en slip kangourou...) sans jamais oser franchir le seuil, là où Han Solo n'hésitait pas à dragouiller Leïa durant toute une trilogie. Certes, la série affiche une certaine volonté d'aller sur ce terrain (le casino de Garsa Fwip et ses Twi'lek aux allures d'escorts) mais, tout comme pour sa violence timide, ne s'aventure jamais trop loin dans ces eaux troubles.

     Peut-être faudra-t-il chercher les causes de ce traitement chez le schizophrénique Robert Rodriguez, producteur exécutif et réalisateur de plusieurs épisodes. Le tournant mainstream est d'ailleurs confirmé dans le troisième épisode qu'il a lui-même réalisé, où l'on assistait médusés à une poursuite au ralenti entre des cyber-kids façon Inspecteur Gadget montés sur des vespas aux couleurs des Power Rangers. La ressemblance avec son Battle Angle Alita, où une ville-déchetterie devenait un parc d'attraction aux couleurs criardes, est d'ailleurs frappante, et je ne parlerai même pas des points communs avec son Spy Kids 3D. On aurait préféré retrouver le réalisateur de Desperado et Sin City avec son univers sombre et décadent.

     Pour finir, relevons les derniers défauts de la série, mais aussi ses atouts indéniables. Adepte du fan-service à tous les étages, LLDBF multiplie les apparitions de figures connues pour cacher la misère d'une intrigue visant à boucher les trous de la vie post-Retour du Jedi de Boba Fett. Souvent sympathiques, ces apparitions frôlent parfois la saturation. J'éviterai par ailleurs de relever quelques incohérences, la plus incroyable apparaissant dans le quatrième épisode. Boba et Fennec y prennent tous les risques pour pénétrer dans la gueule du Sarlaac afin d'y récupérer l'armure de Fett. Celui-ci a visiblement oublié qu'il la portait encore en s'extrayant de l'estomac de la créature. Un black-out dû au trauma, me direz-vous, si ce n'est qu'il a survécu aux sucs digestifs du Sarlaac uniquement grâce à elle. Difficile, donc, d'oublier qu'il la portait alors !

     Notons tout de même une excellent second épisode, et sa fameuse attaque de train menée à cent à l'heure. Contrairement à la poursuite molle de l'épisode suivant, la mise en scène nous fait alors ressentir la vitesse et le danger ressentis par les Tusken, à la manière d'une attaque de western. Quel dommage que le reste ne soit pas à l'avenant ! La série se débarrasse d'ailleurs un peu vite des nomades du désert, dans l'intention louable de faire avancer l'histoire parallèle relatée par les flash-backs. Hélas, sans vouloir être méchant, celle-ci s'avérait souvent plus intéressante que l'intrigue présente. Désormais, les souvenirs de Boba semblent avoir rejoint sa vie actuelle via la rencontre avec Fennec, afin d'aborder la deuxième partie de la saison sur un seul fil chronologique. Reste à espérer qu'elle parvienne à se renouveler avec l'apparition d'ores et déjà annoncée du Mandalorien, grâce au thème de son générique.

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The Mandalorian - Saison 2 - Épisode 3 - La critique

14 Novembre 2020, 01:00am

Publié par Norrin Radd

The Mandalorian - Saison 2 - Épisode 3 - La critique

     Ce troisième épisode est assez court (32 mn), assez axé sur l’action, avec un voyage en bateau plutôt original pour du Star Wars. Mando poursuit son périple sur la voie de la lose (vaisseau en lambeaux, embuscade...) à la recherche d’autres Mandaloriens, qui eux-mêmes le mèneront à des jedis à qui il pourra confier sereinement baby Yoda. Encore des Mandaloriens, donc, avec une petite surprise au passage. A l’occasion, on en apprend un peu plus sur la culture mandalorienne, pas aussi basique et cohérente qu’on l’aurait cru.

     Les références sont toujours là, le bestiaire Star Wars est bien exploité, quelques plans font avancer le schmiblick (jedi, sabre noir...) mais l’ensemble est un peu faible, même si la réalisation est toujours impeccablement torchée (atterrissage en catastrophe, attaque commando d’un vaisseau en vol...). Ca avance toujours aussi doucement, il est temps de passer la seconde !

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The Mandalorian - Saison 2 - Épisode 2 - La critique

7 Novembre 2020, 01:00am

Publié par Norrin Radd

The Mandalorian - Saison 2 - Épisode 2 - La critique

     Avec ce second épisode, aux enjeux plus modestes et moins épiques que le premier, The Mandalorian poursuit tranquillement sa route avec sa formule désormais habituelle. Un postulat assez simple (ici, l’escorte d’une « mère pondeuse »), développé dans une intrigue formidablement fun. Une suite moins épique, donc, mais ne vous y trompez pas. Après Tremors, The Mandalorian louche cette fois du côté d’Alien, et même de sa suite Aliens via un huit-clos oppressant où le Mandalorien apparaît plus comme le roi de la lose que comme un mercenaire d’élite. Autrement dit, ça commence plutôt léger avec beaucoup d'humour, avant de virer sans prévenir à l’horreur pure. On reste soufflé par la qualité de la réalisation, confiée au réalisateur des très honnêtes Ant-Man, mais aussi des effets spéciaux qui n’ont rien à envier à ceux du cinéma. Certes, les moyens sont là, mais comparés aux SFX d’autres séries, de Netflix par exemple, le niveau de détail des textures numériques est tout simplement bluffant.

     Et donc, même qualités et défauts que d’habitude. Une astucieuse exploitation de l’univers Star Wars, un bon rythme (il faut préciser que l’épisode est plus court que le pilote), un humour qui fonctionne, mais une intrigue principale qui pédale un peu dans la semoule. Qui est baby Yoda ? Et ils arrivent quand, les Jedis ?

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