(Presque) toute l'actualité de la culture populaire.
comics
Batwoman - Le cosplay classe
Il est temps de le révéler au monde entier : oui, j'aime le cosplay. Vous savez, ces trentenaires déguisés en Naruto et ces étudiantes à moitié nues que vous pouvez croiser à la Japan Expo.
Reconnaissons que l'on trouve un peu tout et n’importe quoi dans l'art du cosplay, car il s'agit bien d'un art avec certaines compositions magnifiques, ce qui m'amène à ce superbe cosplay vintage de Batwoman créé par une certaine Helena Bertinelli (dans le costume ça n'est pas elle mais Kamiko-Zero).
Toutes les images ici.
The Punisher - La série TV
C'est officiel : après l'incroyable traitement du personnage et l'hallucinante prestation de Jon Bernthal qui a instantanément atomisé les trois films dédiés au Punisher dans la seconde saison de Daredevil (le monologue du cimetière mériterait un Oscar), le vigilante à tête de mort aura droit à sa propre série sur Netflix.
L'apparition du Punisher ayant boosté les audiences de la série cela n'est qu'une demie surprise, mais l'autre bonne nouvelle réside dans la présence de Steve Lightfoot (qui a officié sur le déjà culte Hannibal) en tant que showrunner. Ci-dessous l'une de ses déclarations, que j'ai la flemme de traduire.
“For me, the complexity and unpredictability of Frank Castle make him an incredibly compelling character and I couldn’t be more excited to dive into his world. After watching Jon’s performance in ‘Marvel’s Daredevil’ I could not be more excited to be working with him to further develop and progress the story of this anti-hero in a show of his own.”
Et un teaser est déjà en ligne, décidément Netflix maîtrise son sujet. "One batch, two batch..."
Aliens Absolution
Aliens
Absolution
- Type : comics
- Genre : science-fiction
- Scénario : Dave GIBBONS
- Dessin : Mike MIGNOLA
- Traduction : Fred Wetta
- Éditeur : Wetta Sunnyside
- Collection : Wetta Comics
- Date de parution : 28/04/2016
- Format : cartonné / couleurs
- Dimensions : 175 X 265 mm
- Nombre de pages : 56
- Prix : 13 €
- ISBN : 978-2-36074-062-8
Résumé éditeur :
Le classique de Mike MIGNOLA et Dave GIBBONS, dans une nouvelle version baptisée Absolution. Livre relié à couverture cartonnée. Traduction remaniée, nouveau lettrage, format original respecté. Couleurs restaurées.
"Le capitaine du cargo spatial Nova Maru est hystérique depuis qu'il a découvert la nature du fret qu'il transporte pour le compte de la Compagnie : des dizaines de xénomorphes aliens. Il décide d'abandonner son vaisseau et son équipage, forçant le jeune Selkirk, qui ignore tout sur le trafic de son employeur, à l'accompagner. Leur capsule s'écrase sur une planète hostile, où ils se retrouvent sans eau, ni nourriture. Quelques heures plus tard, le Nova Maru s'écrase à son tour sur cette planète et libère sa cargaison dans la nature. Luttant pour survivre dans cet enfer, Selkirk, qui a été élevé dans le respect des dogmes catholiques, voit dans son combat contre les créatures le chemin vers la rédemption qui lui permettra d'accéder au paradis…"
Critique :
Classique au sein de l'univers étendu de la saga Alien développé en comics, Aliens Absolution est l'œuvre de deux auteurs mythiques, à savoir Dave Gibbons, davantage connu en tant que dessinateur (Watchmen) et Mike Mignola, le papa de Hellboy.
Anciennement paru chez Dark Horse France en 1993, l'Aliens Absolution réédité par Wetta se présente sous un format moyen conforme à l'original plus petit que l'ancienne édition, ce qui selon moi apparaît plutôt comme une qualité, considérant que d'une manière générale les dessins ne sont pas forcément mis en valeur quand ils sont agrandis.
Face aux mastodontes Panini ou Urban Comics, Wetta joue comme d'habitude la carte de l'"artisanat" en misant sur la qualité et nous propose une nouvelle traduction, un nouveau lettrage et une nouvelle colorisation. Pour couronner le tout, deux éditions supplémentaires un peu plus chères sont proposées : l'une en noir et blanc et l'autre limitée à 500 exemplaires agrémentée d'un fourreau.
Aliens Absolution, comme son titre le laisse présager, mêle donc les créatures de Giger à la thématique religieuse. Deux voyageurs de l'espace s'échappent de leur cargo et échouent à bord d'une capsule de sauvetage sur une planète hostile, à la façon de Ripley dans Alien 3. Bien entendu, sinon cela ne serait pas drôle, ils vont se retrouver confrontés aux aliens transportés secrètement dans le vaisseau...
Relaté à la première personne par la "voix off" d'un fanatique religieux, Absolution évoque dans un premier temps Robinson Crusoë de par son parti-pris narratif mais aussi par le sentiment d'isolement et de solitude qu'il provoque, parfaitement adapté à la saga Alien. Souvenez-vous : "Dans l'espace, personne ne vous entendra crier..." Et bien ici la traque se déplace sur le terrain d'une jungle luxuriante, en nous renvoyant du coup à une autre référence du genre : Predator.
Le scénario, assez mince, est en fait le prétexte à un pur exercice de style. Toute l'œuvre repose sur une intrigue inexorable et une atmosphère pesante qu'une seule révélation inattendue vient chambouler, mais vous l'aurez compris son intérêt n'est pas là. Les cases de Mignola pourraient pratiquement se passer de texte, jouant sur le mouvement et les ombres pour suggérer l'horreur et la plongée dans la folie menées par un artiste familier de l'Enfer, qu'il aura souvent dépeint dans Hellboy ou Dr Strange & Dr Fatalis...
Pour conclure une intrigue basique, voire simpliste toute entière contenue dans son résumé, mais intense et hypnotique, portée par le style anguleux et très contrasté si particulier de Mike Mignola. Le fond ou la forme... L'exercice de style est un genre sans concession, à vous de trancher.
Captain America - Civil War - La critique
Civil War surprend tout d'abord par son sérieux affiché, dès sa scène d'ouverture, après laquelle apparaît rapidement une thématique s'orientant sur les dégâts collatéraux causés par les super-héros, et de façon beaucoup plus approfondie que dans (le foireux) Batman v Superman. Ce parti-pris se prolonge assez logiquement avec un sujet hautement actuel, à savoir la question du droit d'ingérence. Rappelons ici qu'à l'origine, le comic-book s'inspirait du Patrioct Act limitant les libertés individuelles à la suite des attentats du 11 septembre, avec un Iron Man au service du gouvernement et un Captain America s'y opposant de façon assez ironique, pour l'icône des patriotes...
Très peu d'humour, donc, beaucoup de questionnements avec des scènes courageuses pour un blockbuster où des super-héros discutent autour d'une table, le tout illustré par une mise en scène carrée, appliquée. Dans la veine d'Avengers 2, Civil War s'inscrit dans une génération de films de super-héros plus sombre, indéniablement plus mature, malgré quelques maladresses. "Tout cela me parait bien austère" me direz-vous, "Nous on a payé pour s'amuser". Certes. Et c'est ici qu'intervient Peter Parker. Je ne vous cache pas le fait que je suis très dubitatif sur le prochain Spider-Man, rien de moins que la troisième incarnation du personnage en quelques années, qui fait donc ici sa première apparition afin d'habituer le public au personnage. Et bien qu'on se le dise : cette version-là est de loin ma préférée.
Peter Parker n'est ici pas un beau gosse branché déambulant en skate-board dont les filles raffolent, non, mais un ado complexé et timide qui récupère des Atari 520 ST à disquette 3,5" dans les poubelles et hébergé par une tante MILF qui, dès qu'il devient Spider-Man, n'en finit pas de sauter dans tous les sens en racontant des [co...ies] pour se défouler. Bavard, drôle, frais et juvénile, ce Spider-Man est bien celui de Steve Ditko et John Romita Jr, immédiatement attachant et plus fidèle que celui de Sam Raimi. Son apparition ne se limite pas à cinq secondes comme les membres de la Justice League dans (l'arnaque) Batman v Superman, mais s'étend à un combat complet. Soyons clair : pour la première fois sur grand écran, je retrouvais le copain de mon enfance.
Cette baston générale, parlons-en : véritable parenthèse incroyablement fun au milieu de tout ce sérieux affiché, où Spider-Man vole la vedette aux Avengers, où chaque personnage voit ses capacités exploitées alors qu'Ant-Man vient en ajouter une couche dans ce grand moment bigger than life en se faufilant sur les reliefs de la Veuve Noire et en... mais ne gâchons pas la surprise, l'idée est tellement géniale ! Du pur fan-service (on peut aussi citer la présence de Crossbones ou l'esquisse d'une idylle entre la Sorcière Rouge et Vision) qui trouve ici entièrement sa justification, contrairement à (la purge) Batman v Superman.
Le film a ses défauts bien sûr : Black Panther n'est pas très charismatique, on aurait préféré la version des Marvel Knights avec un N'tchalla au crâne rasé entouré de ses deux charmantes gardes du corps en tailleur (cela dit, on en aperçoit une lors d'une scène), il souffre d'une grosse demie-heure de trop, aurait pu se terminer après le combat des deux camps, et Zemo n'entretient absolument aucun point commun, si ce n'est son patronyme, avec le Baron Zemo des comics qui était un scientifique nazi au visage défiguré. C'est un peu gênant, dans la mesure où il s'agit censément du grand méchant du film... Du coup, la fin fait un peu figure de pétard mouillé, elle n'apporte rien si ce n'est une révélation en peau de boudin.
Quelque part, il faudra considérer Iron Man comme le véritable ennemi à abattre de l'intrigue, ce qui peut être difficile à admettre quand on l'a apprécié dans pas moins de quatre films...