Oubliez tout ce que vous avez vu sur le Joker (sauf Joaquim Phenix, mais vous pouvez zapper Jared Leto). Considérée comme une Arlésienne, la scène coupée de the Batman où il apparaît (on le distingue à peine dans la version finale) existe bel et bien.
Dans la même logique "un peu des comics, un peu de thriller glauque, et un peu des jeux vidéos, tout en puisant dans les autres films adaptés de Batman", la scène se pose là. Après Se7en et Zodiac, Matt Reeves va lorgner du côté du Silence des Agneaux, ou plutôt Dragon Rouge, avec cette visite du Joker par Batman dans l'Asile d'Arkham.
Le Joker, visiblement rescapé d'une cuve de déchets toxiques vu l'état de sa peau, le cheveu hirsute, semble tout droit sorti des pages de Neal Adams et de Lee Bermejo, sans oublier les jeux vidéos de la saga Arkham. Toutefois, il n'est jamais explicitement montré, les plans jouant sur un effet de flou ou sur des gros plans décadrés. Un instant malaisant, qui ne fait que confirmer le Riddler comme un second couteau au sein de la déferlante de psychopathes qui s'apprêtent à tomber sur Gotham après la chute de Falcone.
Si vous n'avez pas encore vu the Batman, qui a dépassé les deux millions d'entrées, courrez-y. Ma critique ici.