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Mission Impossible - Dead Reckoning : la critique
Mission Impossible est aujourd’hui devenu - à l’image de la série dont il s’inspire - une saga à épisodes, avec pas moins de sept films au compteur (en attendant le prochain). Ce nouvel opus, Dead Reckoning, exploite un thème « tendance » : celui des intelligences artificielles. Un prototype de logiciel militaire devient ici conscient, et prend le contrôle de tous les outils numériques créés par l’Humanité. On pense donc fort naturellement à Terminator et Skynet, mais aussi à Tron Legacy, étant donné le traitement quasi-divin accordé à l’IA, omnipotente et omnisciente. Tributaires de leurs gadgets, devenus des outils de contrôle à distance pour l'IA, nos agents sont ainsi contraints de recourir aux bonnes vieilles méthodes de l’espionnage.
Un retour aux fondamentaux imposé, donc, avec quand même un peu de technologie, avec des agents jouant au chat et à la souris dans un aéroport ou changeant d’identité comme de slip, ambiance Guerre Froide. Tout du long, Dead Reckoning fait un peu penser à un tournoi de Rubik’s Cube, avec son intrigue en constante reconfiguration sur un rythme trépidant. De nouveaux personnages, de nouvelles menaces et de nouveaux enjeux entrent constamment dans le champ de l’action, en redéfinissant le plan méticuleusement mis en place par nos agents pourtant rompus aux imprévus.
Cette montagne russe d’événements présente toutefois un inconvénient. Débutant sur un ton inhabituellement sombre et solennel, le film bascule dans la comédie (réussie) dans sa deuxième partie lors d’une course-poursuite folle à Rome, puis retrouve son sérieux, avant de retomber dans la gaudriole. « C’est le cas dans tous les MI », me direz-vous, mais Protocole Fantôme trouvait un certain équilibre moins brutal en mêlant l’humour au drame.
L’ennemi n’est pas seulement virtuel, et précisons que les méchants au service de l’IA sont parfaitement réussis, notamment Pom Klementieff (la Mantis des Gardiens de la Galaxie) dans un rôle de tueuse sadique à contre-emploi. Notons également que les acteurs et les actrices se battent clairement eux-mêmes, chose tout à fait appréciable qui évite des cuts pour masquer les visages. Les scènes d’action sont d’ailleurs monstrueuses. Nous avons déjà évoqué la course-poursuite, scène d’action classique mais que chaque MI parvient à faire innover, mais on pourrait également louer la scène finale. Sans spoiler, une énorme séquence à bord de l’Orient-Express ne peut que faire penser à Titanic...
Malgré sa durée conséquente, Dead Recokning reste toutefois une première partie. La fin nous laisse donc un peu sur notre... faim. Mais le film élimine des pions pour mieux en introduire d’autres, en nous donnant ainsi l’impression d’un plan parfaitement calculé sur la durée (à la différence d’un Star Wars, par exemple). En attendant la suite...
Indiana Jones et le Cadran de la Destinée : la critique
Papy fait de la résistance
(Une critique un peu brut de pomme, car initialement publiée sur les réseaux sociaux.)
Si Harrison Ford avait trente ans, j’aurais sans doute apprécié ce Cadran de la Destinée, et l’aurais placé au niveau de Temple of Doom. Mais il affiche plus de 80 balais, tient à peine debout, et un film d’aventures centré sur un vieux ronchon dépressif alcoolique présente peu d'intérêt. Sa premiere apparition avec blusoin et chapeau, censée etre iconique, est au final assez pathétique quand il tente de mettre la pression à un groupe d'antagonistes dans la fleur de l'âge.
On ne me fera pas croire qu'un grabataire met au tapis un type avec une patate bien placée, ou qu'il court sur un train. Et quand on le rajeunit c’est guère mieux, on a un peu l’impression de jouer avec une PS4 (contrairement à The Flash qui, lui, tient plus de la PS2). Le film est toutefois assez malin pour le placer en décalage avec son époque, les années 60 et leur libertarisme, ce que ne faisait pas le 4. Le héros de pulp des années 30 c’est dépassé, et on lui fait bien sentir. L'approche est faite intelligemment, notamment grâce à la fougue de son associée, contrairement à la déconstruction idéologique de James Bond dans le dernier film.
Indiana Jane
C'est en effet elle qui lui sauve la mise. C’est une révélation pour moi, elle irradie l’écran avec sa spontanéité sortie des années 80 à une heure où le cinéma est devenu cynique. J’aime bien l’idée qu’elle ne soit pas une cruche, et qu’elle roule dans la farine un peu tout le monde. Elle est jolie, drôle, elle a la classe... Ca ne me choquerait pas si elle prenait la suite d’Indy.
Mads Mikellsen est parfait en méchant, comme d’habitude. Je ne sais pas si c’est un compliment mais ça lui va tellement bien le costume de nazi...
Les scènes d’action sont ultra déjà-vues, mais bon au moins on trouve la note d’humour et d’ironie de la saga, avec des personnages qui s’invectivent en pleine poursuite et des entrées/sorties de champ vaudevillesques.
Eureka !
Je ne cache pas que je m’assoupissais un peu jusqu’à la fameuse scène d’exploration de ruines enfouies avec énigme. Bon là c’est un peu une énigme Pif Gadget, mais elle a le mérite d’exister.
Par contre j’ai beaucoup aimé la fin complètement WTF qu’ils ont dû écrire sous acide. J’aime bien quand une histoire va jusqu’au bout de son idée et qu’elle assume son concept. Je ne spoilerai pas mais c’est du niveau des aliens du 4, ça donne l’impression de scénaristes défoncés allongés sur un canapé qui cherche une fin à leur histoire.