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Balades Cosmiques

cinema

Justice League - Le trailer (4)

8 Octobre 2017, 00:00am

Publié par Norrin Radd

Justice League - Le trailer (4)

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Blade Runner 2049 - La critique

5 Octobre 2017, 00:00am

Publié par Norrin Radd

Je ne vous ferai pas l'offense de vous expliquer ce que signifie "JOI".

Je ne vous ferai pas l'offense de vous expliquer ce que signifie "JOI".

     À l’annonce de la mise en chantier d'une suite au chef-d’œuvre de Ridley Scott, une stupéfaction générale mêlée de perplexité envahit les fans du monde entier. Une séquelle ? Mais pour quoi faire ? L’histoire de Deckard, chasseur de Réplicants – ces simili-humains clandestins – se terminait sur la fermeture d’une porte d’ascenseur, sans que l’on ne sache véritablement s’il comptait exécuter Rachel, la Réplicante qui l’accompagnait, tout en se demandant s’il n’était pas lui-même un Réplicant utilisé pour traquer ses congénères. La conclusion n’appelait pas de suite, et c’était très bien comme ça.

 

     Pourtant, une équipe de choc était là pour nous rassurer : Ridley Scott à la production, le scénariste du film original sur le script, Denis Villeneuve à la réalisation, Ryan Gosling dans le rôle-titre… Puis le premier trailer est tombé, et l'envie nous vint de donner sa chance au long-métrage. Alors, bonne ou mauvaise surprise ? Un peu des deux, mon Capitaine…

 

     Blade Runner 2049 débute comme une note d’intention : paradoxalement, Denis Villeneuve restera dans la lignée de Blade Runner, tout en prenant son contre-pied en imprimant sa marque. Le film original commençait sur un œil ouvert ? Sa suite nous présente une paupière fermée. Adieu le plan large d’un Los Angeles nocturne surpeuplé en flammes, l’introduction survole une immense exploitation agricole hivernale déserte et immaculée, en plein jour. On n’a jamais vraiment su si Deckard était un Réplicant, alors que l’Agent K se fait traiter de gueule d’humain dès son retour au commissariat.

 

     Par la suite, et plutôt courageusement en une époque du "tout, tout de suite", le film affiche constamment sa volonté de suivre les pas de son illustre prédécesseur, dans son atmosphère contemplative et hypnotique illustrée par la musique synthétique planante de Hans Zimmer (l’intrigue se déroule lentement, peut-être trop (2h45 !), mais se refuse constamment à la mode des montages nerveux ponctués de scènes d’action), ainsi que dans le développement de thèmes multiples et complexes (quête d’identité, libre-arbitre, citoyens de seconde zone, solitude…). Très vite, nous constatons que le propos sera intelligent et subtil, mais on n’en attendait pas moins de la part du réalisateur de Premier Contact.

 

     Ainsi, entre deux passages obligés (enseignes lumineuses, le test de Voigt-Kampf considérablement amélioré : nous avons fait un bond de trente ans dans le futur…), le film prend le temps d’exposer des idées et concepts en totale cohérence avec l’original, tout en proposant une réflexion sur notre époque dans une pure optique cyberpunk (l'urbanisme anxiogène, l’immense solitude du personnage principal, un PDG atteint du Complexe du Messie, des multinationales en quête de toujours plus de main d'oeuvre à bon marché, exploitation des enfants, peur de l'immigration massive, sexe virtuel…). Si Blade Runner anticipait sur notre époque, nous mettant en garde contre les dangers inhérents à l'évolution de notre civilisation, Blade Runner 2049 dresse un état des lieux, et chaque plan peut être interprété à l'infini (comme la musique du "smartphone" de l'Agent K qui ne cesse d'interrompre ses conversations, laissant faussement croire qu'il profite d'une vie sociale et affective).

 

     Colombo futuriste tenant plus du zombi qu'autre chose, Gosling traîne ainsi sa mine de Droopy dans des rues bondées, sous la pluie, et se contente d’accomplir sa tâche en bon Réplicant, réplique de l’homme occidental du troisième millénaire. Il vit avec l'avatar holographique d'une gentille "housewife" attentionnée et apprécie de se laisser dominer par l'hologramme gigantesque et fascinant d'une techno-déesse aux allures d'actrice porno inaccessible. Mais face aux "vraies" femmes de chair et d'os, il demeure indifférent, et ignore le racolage des putes croisées dans la rue ou les avances de sa supérieure ivre, dont on devine également le manque d’affection... Entre solitude et problèmes de communication (thèmes déjà abordés dans Premier Contact) K suit ainsi le cours d'une vie morose, jusqu’au jour où vient le moment inexorable de se poser la seule véritable bonne question : « Qui suis-je ? ». Et le script se paye même le luxe de nous emmener sur une fausse piste.

 

     Après Ça, nous découvrons un nouveau film audacieux, où la production a accordé sa confiance à un véritable auteur avec un propos et une vision de son époque, capable de nous faire partager son univers. Et le résultat est là. Il y aurait encore beaucoup à dire, au risque de spoiler, sur le lien entre le premier plan et la dernière scène, ou sur les nombreux indices ponctuant ce film qui, certes n’est pas parfait : il se mérite, et curieusement certaines idées sont peut-être trop développées (la « femme » du héros), Harrison Ford cachetonne, le final n’est pas à la hauteur, etc.  mais tout de même... On ne voit pas de tels films de SF tous les jours. Et quand on sait que Denis Villeneuve s'apprête à adapter Dune, ça laisse songeur...

L'Agent K en pourparler avec des dames.

L'Agent K en pourparler avec des dames.

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Blade Runner - Blackout 2022

28 Septembre 2017, 00:00am

Publié par Norrin Radd

Blade Runner - Blackout 2022

Je l'avais déjà un peu évoqué : la suite de Blade Runner, bientôt sur nos écrans, se voit accompagnée de plusieurs court-métrages, en live ou en animation, destinés à nous relater les événements survenus entre les deux films.

Cette anime réalisée par Watanabe, génie à l'origine des séries Cow-boy Bebop et Samouraï Champloo, un temps diffusées sur Canal + et disponibles en Blu-rays/DVD, peut être visionnée gratuitement ici.

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Ça - La critique

25 Septembre 2017, 00:00am

Publié par Norrin Radd

Les rois de la lose.

Les rois de la lose.

     Pour être honnête, je ne pensais pas qu’il était possible, en 2017, de voir débarquer sur nos écrans un film comme Ça, dans tous les sens du terme. Cela pour plusieurs raisons.

 

     Mais commençons par le début. Ça est l’adaptation d’un roman de Stephen King qui abordait plusieurs thématiques de l’enfance et la métaphore de la pédophilie via la figure du croque-mitaine, incarné sous la forme d’un clown. Car, comme chacun sait, tout le monde a peur des clowns. L’histoire se déroulait dans le Maine, territoire de prédilection de l’auteur, à la fin des années cinquante.

 

     Véritable chef-d’œuvre, Ça réussissait l’exploit de raconter en parallèle le combat d’une bande d’enfants et celui du même groupe, devenu adulte, contre cette menace commune. Mais aussi et surtout de livrer un récit extrêmement juste, crédible et émouvant dans sa description de l’enfance, ou chacun pouvait se retrouver (surtout si vous en avez bavé).

 

     Ça, le film, prend le parti de la fidélité en situant son action dans les décors naturels du Maine, mais dans les années quatre-vingt. Un pari audacieux car cela n’a l’air de rien, comme ça, mais le jeune public attiré par les films d’horreur habitué à Saw et The Walking Dead n’est pas forcément familier des eighties et de ses téléphones à cadran (la reconstitution est étonnante de réalisme). Ce choix laisse à penser que la suite se déroulera de nos jours, étant donné le décalage entre les deux histoires du livre.

Mais ce n’est pas tout : non content d’opter pour cet environnement, le film semble également avoir été tourné à la manière des années quatre-vingt quand il prend le temps d’exposer son contexte, ses personnages, de composer ses cadres… À l’heure des montages ultra-cut, il y a de quoi être surpris par ce radicalisme…

     Autre choix frappé de bon sens : dans son refus de condenser le pavé de King, afin de s'offrir le luxe de développer son intrigue et ses thèmes, contrairement à La Tour Sombrele film se concentre sur les chapitres dédiés aux enfants en gardant pour la suite ceux concernant les adultes. Nous découvrons au rythme du livre les portraits respectifs de ces petits losers, instantanément sympathiques et attachants (le casting est parfait), dignes des « films de gamins » des années quatre-vingt (E.T., Les Goonies…), et qui ne tarderont pas à constituer la fameuse « bande des ratés » à laquelle on s'identifiera aisément.

 

     Ça est donc un film à l’ancienne, old school, qui s’assume, avec son casting de tronches réalistes issues de l'Amérique profonde, et c’est très bien comme ça. Mais il n’oublie pas pour autant d’être un véritable film d’horreur, en s’aventurant sur les terres de la saga des Freddy (on peut apercevoir une affiche du film en clin-d'oeil) de par son jusqu’au-boutisme malsain. Le film se permet d’aller extrêmement loin à ce niveau, en touchant au tabou hollywoodien ultime : la maltraitance des enfants.

Attendez-vous à être réellement effrayé et choqué car, contrairement à la plupart des films d’horreur à la mode des années deux-mille où les effets tombent systématiquement à plat, ici chaque instant de tension fait mouche en parvenant à jouer avec les racines de la peur aussi intelligemment que la saga Silent Hill avait su le faire dans le domaine vidéo-ludique, qui plus est avec de simples "trucs" de mise en scène et une économie d'effets numériques.

 

     Bref, il va me falloir encore un peu de temps pour m’en remettre, mais Stephen King peut être fier : rarement une adaptation de son œuvre (et pourtant elles sont nombreuses) aura su à ce point capter et retranscrire son essence.

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Wonder Woman - The honest trailer

20 Septembre 2017, 03:00am

Publié par Norrin Radd

Wonder Woman - The honest trailer

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