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Balades Cosmiques

bandes dessinees

RIP Bob de Groot (1941-2023)

18 Novembre 2023, 01:00am

Publié par Norrin Radd

RIP Bob de Groot (1941-2023)

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Le Nom de la Rose par Manara

10 Octobre 2023, 00:00am

Publié par Norrin Radd

Le Nom de la Rose par Manara

Le chef-d'oeuvre d'Umberto Eco, adapté dans le non moins chef-d'oeuvre de Jean-Jacques Annaud, est cette fois adapté en BD par le maître de l'érotisme Milo Manara. Le résultat, forcément hot, est proposé par Glénat au prix de 17,50€. Quelques planches sont en ligne.

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Hawkmoon T1 - Le Joyau Noir : la critique

22 Septembre 2022, 00:00am

Publié par Norrin Radd

Hawkmoon T1 - Le Joyau Noir : la critique

Hawkmoon n'est pas l'oeuvre la plus populaire de Michael Moorcock, surtout connu pour Elric. Elle a pourtant fait l'objet de deux cycles, liés au multivers de l'auteur via le thème de l'Ordre et du Chaos. Une adaptation en jeu de rôle dans les années quatre-vingt a rencontré un certain succès, et une nouvelle version est récemment parue chez Titam.

Pour résumer, nous sommes dans une sorte de post-apo médiéval, où la fin du monde a contraint l'humanité à se réorganiser selon un modèle féodal. Les Granbretons sont les grands vainqueurs de cette redistribution des cartes, et ils règnent sur l'Europe où résistent encore quelques bastions.

L'idée, pour Moorcock, d'origine anglaise, consistait à opposer sa détestation des carcans de sa propre culture (les Granbretons sont présentés comme des psychopathes sadiques) au sain mode de vie de la campagne (en l’occurrence la "Kamarg"). Londra est traversée par une Tamise rouge sang, gouvernée par un empereur dégénéré, là où des flamands roses géants se promènent dans la toundra camarguaise, pour résumer.

A l'image de l'adaptation d'Elric, également chez Glénat, la BD prend quelques libertés dans l'exposition de l'univers d'Hawkmoon. Par exemple, de mémoire, le roman s'ouvre directement sur la visite diplomatique du Baron Miliadus en Kamarg, en vue d'épouser la fille du Comte Airain. Celui-ci occupe une place d'importance dans le récit, et l'orientation narrative de la BD s’avère un peu déroutante pour les habitués du cycle. En outre, contrairement à Elric, où les sous-entendus cruels et sadiques de Moorcock sont explicitement montrés, la folie des Granbretons omniprésente dans Hawkmoon semble quelque peu atténuée... Il est bien fait référence aux jeux pervers de ces derniers dans une discussion, mais pour être immédiatement réfutée. Quant à l'empereur Huon, on s'attendait à quelque chose de plus... eh bien de plus dingue, au moins autant que la description qu'en fait Moorcock.

Bref, une adaptation pour l'instant un peu timide, vu le potentiel du matériau d'origine.

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Conan le Cimmérien : Xuthal la Crépusculaire - la critique

24 Mai 2022, 00:00am

Publié par Norrin Radd

Conan le Cimmérien : Xuthal la Crépusculaire - la critique

Une cité tentatrice aux secrets morbides.

Perdu dans l’infini d’un désert de sable, Conan avance accompagné de Natala, une esclave à la beauté sauvage. Les réserves d’eau et de nourriture sont dorénavant épuisées et sous ce soleil de plomb, cela ne signifie qu’une chose : la mort. Tandis que les dernières forces de Natala l’abandonnent progressivement, Conan aperçoit au loin, vers le sud, une cité aux allures de mirage. C’est Xuthal. À cet instant, elle symbolise la vie et le salut aux yeux des deux amants, mais en pénétrant dans sa cour intérieure, le vide et le silence qui y règnent laissent présager du pire. Sur le sol, seul le corps d’un homme gît, froid et abandonné. Sans le savoir, Conan et Natala viennent de s’engouffrer dans la gueule d’un loup à la forme innommable : Thog, dieu de la mystérieuse et imposante forteresse.
Christophe Bec et Stevan Subic donnent vie à un récit captivant, morbide et chargé de sous-entendus érotiques. Une œuvre aux multiples niveaux de lectures qui fascine par sa beauté graphique et son verbe raffiné.

 

     Déjà le treizième tome pour cette collection à la folle ambition, qui consiste à adapter ou réadapter en BD (souvenez-vous des Arédit-Artima...) les nouvelles de Conan. Xuthal la Crépusculaire préfigure Les Clous Rouges et développe la même intrigue (Conan et une demoiselle en détresse se réfugient dans une cité perdue dans le désert).

     Le trait de Stevan Subic parvient immédiatement à retranscrire la brutalité sauvage et l'érotisme présents dans chaque ligne de Howard. Les muscles de Conan dépassent du cadre, les têtes volent, les femmes sont systématiquement nues, et il ne s'en excuse même pas. A la manière de l'Elric récemment paru chez Glénat, les auteurs s'amusent à mettre en images tout ce qui est suggéré chez Robert Howard, impossible à décrire dans les années trente.

     Mais il serait injuste de réduire cette histoire, et l'œuvre de l'auteur, au sexe et à la violence. Pour qui ne connaitrait pas encore ce classique, l'intrigue est rondement menée et nous tient en haleine jusqu'à sa terrifiante révélation. Le thème de la civilisation vs la barbarie si cher à Howard, ou bien le code d'honneur si particulier de Conan. Bref, une relecture on ne peut plus fidèle.

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Largo Winch T.23 - La Frontière de la Nuit - La critique

12 Février 2022, 01:00am

Publié par Norrin Radd

Largo Winch T.23 - La Frontière de la Nuit - La critique

     Je dois l'avouer, j'ai toujours eu un faible pour la saga Largo Winch. L'air de rien, cette BD mainstream est parvenue à rendre sympathique un milliardaire en prenant pour toile de fond le monde des affaires. PDG rebelle au grand cœur, Largo s'applique à lutter de l'intérieur contre les méthodes inhumaines en pratique dans les multinationales. En sus de ce contexte original, la série de Jean Van Hamme et Philippe Francq a toujours réussi à surprendre par l'exploitation de thèmes actuels, mais aussi sur la forme avec ses incursions sur le terrain du sexe et de la violence (mention spéciale aux trachouillets Golden Gate et Shadow, consacrés au snuff movies !).

     Et donc, où nous emmène aujourd'hui ce vingt-troisième Largo Winch, avec son titre énigmatique, sa couverture blanche, et son Largo en position fœtale dans un trip façon 2001 Odyssée de l'Espace ? Logiquement, cet album prolonge une formule qui fonctionne du tonnerre (Largo Winch est l'une des BD adulte franco-belges les plus vendues au monde) sur le principe "deux tomes pour une histoire indépendante", et l'exploitation d'un thème actuel faisant la une des médias.

     Mieux vaut tard que jamais, Largo décide de mettre le nez dans l'exploitation des enfants au sein de son groupe, investit dans les nouvelles technologies, est moqué par la nouvelle génération (eh oui, il prend de l'âge !) et, tout naturellement, s'intéresse au business de l'espace. Fort astucieusement, Eric Giacometti (qui succède à Van Hamme depuis le tome 21) surfe sur l'air du temps en s'inspirant des exploits spatiaux d'Ellon Musk, de façon plus subtile que les traitements idéologiques lourdingues des derniers Astérix et Lucky Luke (un avis totalement subjectif). Car Largo reste avant tout un businessman !

     Pour conclure sur un point de vue tout à fait personnel... Sur la forme, dans la tradition de la série, le scénariste s'amuse à choquer le bourgeois avec des thèmes qui peuvent faire sourire aujourd'hui (couples libres, lesbianisme...) mais qui font tout le charme d'une série pensée dès son origine comme politiquement incorrecte. Pour couper court aux questionnements : oui, il y a toujours autant de femmes dévêtues ou nues au fil des pages, de façon totalement injustifiée et gratuite. Pour notre plus grand plaisir Philippe Francq sembler se contreficher des nouvelles injonctions morales en vigueur dans la culture populaire. Un argument de plus pour une BD définitivement (cul)te.

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