Obi-wan Kenobi - épisode quatre : la critique
Autant vous prévenir tout de suite, ça risque d'être un peu violent. A trois épisodes de la conclusion de la (mini) série Star Wars, on pouvait s'attendre à du lourd. Et ça commence fort. Ce quatrième épisode s'ouvre sur la trempette d'Obi-wan dans une cuve à bacta, suite logique de son affrontement contre Vader. Or celui-ci ne semble avoir subi aucune conséquence du bûcher (ses poils ne sont même pas brûlés !) et abandonne des soins visiblement inutiles pour partir à la recherche de Leïa.
Globalement, l'épisode se résume à une énième opération de sauvetage. Des couloirs, encore des couloirs, des Stormtroopers qui se font assommer malgré leur casque et ratent leur cible, des combats toujours aussi mous, des grosses ficelles à la pelle, un Vader qui pète les plombs de façon comique, et un deus ex machina dans un enchaînement d'absurdités dignes de Spaceballs (Mel Brooks). Des clichés en-veux-tu-en-voilà qui ne font pas avancer le schmilblick, pour résumer, sous couvert d'enjeux à deux balles. Qui peut imaginer un instant qu'une petite fille de dix ans va être torturée dans une production Disney ? Et pourtant, il y avait tant à faire ! Pourquoi ne pas développer l'attirance entre Obi-wan, nu et vulnérable dans sa cuve à bacta, et la femme qui l'a sauvé, cheveux détachés et féminité affichée, visiblement seule après avoir consacré sa vie à l'Empire ?
Remplissage et fan-service à gogo, donc. Obi-wan, qui refusait jusque-là d'utiliser son sabre-laser, multiplie les figures inutiles pour faire le kéké, et personne ne sent sa présence dans un lieu truffé d'êtres sensibles à la Force. Pour conclure en beauté, on nous sort les violons pour marquer la mort d'un personnage dont on ne sait absolument rien et dont on se contre-fiche... Plus que deux épisodes pour sauver les meubles !