Batman
Le Culte
- Type : comics
- Genre : super-héros
- Scénario : Jim STARLIN
- Dessin : Bernie WRIGHTSON
- Couverture : Bernie WRIGHTSON
- Traduction : Jean-Marc LAINÉ
- Éditeur : Urban Comics
- Collection : DC Deluxe
- Date de parution : 19/08/2016
- Épisodes originaux : (1988) The Cult 1 à 4
- Édition précédente : (1989) Enfer Blanc 1 à 4 (Comics USA)
- Format : cartonné / couleurs
- Dimensions : 176 X 265 mm
- Nombre de pages : 208
- Prix : 19 €
- ISBN : 9782365779210
Résumé éditeur :
Lorsque le Diacre Blackfire arrive à Gotham, il entraîne avec lui une armée de sans-abris destinée à combattre le crime... mais son but est en réalité bien plus sinistre. Confronté à cette nouvelle menace, Batman se verra à son tour prisonnier de ce culte machiavélique.
Critique :
Classique parmi les mini-séries consacrées à Batman, Le Culte l'oppose à une secte redoutable recrutant ses adeptes parmi les sdf de Gotham. Capturé, drogué, torturé, le caped crusader se trouve en mauvaise posture dès l'introduction de cette intrigue dantesque découpées en quatre actes relatant son évasion et sa vengeance.
Écrite par Jim Starlin - davantage habitué aux épopée galactiques - et dessiné par Bernie Wrightson - connu pour son travail sur La Créature du Marais - Le Culte, édité par Comics USA dans les années quatre-vingt sous le titre Enfer Blanc et enfin réédité, surprend par son extrême noirceur et son hyper-violence. Dès les premières pages nous découvrons un Batman au bord de la folie, en proie à ses vieux démons et les effets de la drogue sur son esprit en lutte sont méticuleusement rendus à travers divers délires visuels. C'est une véritable descente en enfer à laquelle nous assistons, où un Batman diminué demeure impuissant face à la prise de contrôle de Gotham par un gourou aux visées politiques.
Vous l'aurez compris, le thème principal de Batman - Le Culte repose sur la manipulation psychologique pratiquée par les sectes, un sujet malheureusement toujours d'actualité et qui prend une résonance particulière aujourd'hui. Mais la grande originalité de l'œuvre réside dans le traitement infligé à Batman, ici relégué à un pantin malmené dans la première partie, selon l'aveu même de Jim Starlin une façon de traduire les attaques menées par les politiques et les télévangélistes contre la violence des comics. Une volonté de défendre son art basée sur le principe d'action/réaction, donc.
L'histoire a peut-être tendance à s'étirer un peu longuement, mais Jim Starlin fait le tour de son sujet avec une maîtrise impressionnante, relayée par le trait précis et expressif de Wrightson. Une oeuvre puissante, mature, dérangeante, définitivement culte. Sans jeu de mots.